26 octobre 2025 - 17:38
Otages et prisonniers de guerre : la différence que les médias refusent de mentionner

La presse occidentale répète sans cesse le mot « otages » pour désigner les Israéliens capturés dans le contexte de la guerre, mais évite soigneusement d'utiliser le même terme pour les milliers de Palestiniens enlevés et emprisonnés par le régime sioniste. Cette différence n'est ni fortuite ni sémantique : elle révèle l'hypocrisie d'un discours visant à criminaliser la résistance palestinienne et à justifier les crimes de l'occupation.

Un otage est un civil détenu hors d'un contexte militaire, généralement comme moyen de pression ou d'échange politique. Un prisonnier de guerre, quant à lui, est un combattant capturé dans le cadre d'un conflit armé. Tous deux sont couverts par la Convention de Genève, mais le sionisme et ses alliés médiatiques manipulent le langage pour imposer un récit moral : les leurs sont des « victimes innocentes », tandis que les Palestiniens sont des « terroristes ».

La vérité, cependant, est bien différente. Israël détient plus de 14 000 Palestiniens, dont des enfants, des femmes et des civils, dans ses prisons sans jugement. Nombre d'entre eux sont soumis au système de détention administrative, une pratique illégale qui permet de détenir une personne sans inculpation ni droit à la défense.

Et la différence de traitement entre eux est abyssale.
Un Israélien capturé reçoit des soins médicaux, une alimentation adéquate et une surveillance humanitaire constante. Les médias et les organisations internationales mobilisent tous leurs moyens pour parler de lui.

Le prisonnier palestinien, quant à lui, est maltraité, torturé, privé de soins médicaux et de contact avec sa famille, et souvent détenu dans des conditions inhumaines. Pendant ce temps, le monde garde le silence et les puissances qui se proclament défenseurs des droits humains ferment les yeux.

Les combattants palestiniens ne capturent pas des civils par caprice, mais dans le cadre d'une guerre de libération nationale contre une puissance occupante. Les Palestiniens détenus par Israël sont des prisonniers politiques et des prisonniers de guerre, victimes d'un État qui viole systématiquement le droit international.

La langue, comme le territoire, est aussi un champ de bataille. Qualifier un Israélien d'otage et un Palestinien de terroriste revient à manipuler la vérité et à blanchir l'occupation. C'est pourquoi nous devons insister : il n'y a pas d'« otages israéliens » ni de « terroristes palestiniens » ; il y a des occupants et des occupés, des oppresseurs et des opprimés, des colonisateurs et des résistants.

Les prisonniers palestiniens sont des prisonniers de guerre et d'opinion, symboles d'un peuple qui refuse de se rendre. Et tant qu'il y aura un seul Palestinien derrière les barreaux, le mot liberté restera le nom de notre lutte.

Union palestinienne d'Amérique latine - UPAL
22 octobre 2025

Fin/229

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