13 septembre 2025 - 22:11
Source: ABNA
Premier ministre espagnol : Nous n'avons pas de bombes nucléaires, mais nous ne renoncerons pas à nos efforts pour arrêter les attaques israéliennes

Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol, a souligné les limites militaires de son pays et a annoncé que Madrid ne peut pas arrêter seule les attaques d'Israël sur Gaza, mais ne cessera pas ses efforts diplomatiques et ses nouvelles sanctions contre le régime sioniste. Ces déclarations ont entraîné une escalade des tensions entre l'Espagne et Israël et le rappel de l'ambassadeur espagnol de Tel Aviv.

Selon l'agence de presse internationale d'AhlulBayt (a.s.) - ABNA - Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol, se référant aux limitations militaires de son pays, a annoncé que Madrid n'est pas en mesure d'arrêter seule les attaques d'Israël sur Gaza, mais qu'elle ne renoncera pas pour autant à ses efforts diplomatiques et à l'imposition de nouvelles sanctions contre le régime sioniste. Ces mesures ont provoqué une escalade de la tension diplomatique entre l'Espagne et Israël et ont conduit au rappel de l'ambassadeur espagnol de Tel Aviv.

Dans son récent discours, Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol, a souligné les limites de la capacité militaire de son pays, en déclarant : "L'Espagne n'a pas de bombes nucléaires, n'a pas de porte-avions et ne dispose pas d'énormes réserves de pétrole. Nous ne pouvons pas arrêter l'attaque d'Israël sur Gaza seuls, mais cela ne signifie pas que nous allons cesser nos efforts."

Il a ensuite dévoilé un ensemble de neuf nouvelles sanctions contre le régime sioniste, qui sont les suivantes :

  1. Interdiction totale du commerce d'armes avec Israël

  2. Interdiction d'importer des marchandises provenant des colonies israéliennes illégales

  3. Interdiction de passage des navires transportant du carburant pour l'armée israélienne dans les ports espagnols

  4. Interdiction de vol pour les avions militaires israéliens dans l'espace aérien espagnol

  5. Interdiction d'entrée en Espagne pour les personnes impliquées dans des crimes de guerre à Gaza

  6. Limitation des services consulaires pour les résidents des colonies illégales

  7. Augmentation des forces frontalières de l'Union européenne au passage de Rafah

  8. Mise en œuvre de nouveaux projets agricoles et médicaux pour les Palestiniens

  9. Augmentation de l'aide financière à l'UNRWA (10 millions d'euros) et affectation de 150 millions d'euros au budget humanitaire de Gaza

Sánchez a souligné que ces mesures ont été conçues "pour soulager les souffrances des Palestiniens et augmenter la pression sur le gouvernement de Netanyahu." Il a également évoqué les actions de l'Espagne au cours des deux dernières années, notamment l'arrêt de la vente d'armes à Israël, l'aide humanitaire à Gaza et la reconnaissance de l'État de Palestine.

Ces propos ont été déformés par les médias de droite espagnols et certains d'entre eux ont titré que Sánchez "regrettait" de ne pas avoir d'armes nucléaires. L'organisation Euroverify, chargée de la vérification des faits, a déclaré que ces affirmations étaient sans fondement et faisaient partie de campagnes organisées de diffusion de fausses nouvelles.

En réaction, Israël a accusé des responsables espagnols, notamment Yolanda Díaz, la deuxième vice-première ministre, et Sira Rego, la ministre de la jeunesse, d'"antisémitisme" et leur a interdit l'entrée dans les territoires occupés. Le ministère des Affaires étrangères espagnol a qualifié ces accusations de "diffamation" et, en guise de mesure de rétorsion, a rappelé son ambassadeur de Tel Aviv et a interdit l'entrée en Espagne à deux ministres extrémistes du cabinet de Netanyahu, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich.

Les tensions ne se sont pas limitées à la sphère internationale. En Espagne, les partis de droite, dont Vox et le Parti populaire, ont accusé Sánchez de "soutenir le Hamas", et certains médias ont décrit Madrid comme "le maillon le plus faible de l'OTAN". Cependant, le Premier ministre a insisté pour continuer à soutenir les Palestiniens, à augmenter l'aide humanitaire et à exercer une pression politique sur Israël et ses partisans, en particulier les États-Unis.

Sánchez a conclu son discours en soulignant que "la lutte contre l'oppression et la défense des droits de l'homme n'est possible que par la loi et la diplomatie, et non par la violence et les actions illégales", et il a réitéré que l'Espagne a l'intention, aux côtés d'autres pays européens, de poursuivre la pression diplomatique et économique sur le régime israélien pour parvenir à une solution à deux États et à la fin de l'occupation.

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