Des milliers d’élèves, d’étudiants ainsi qu’un groupe de familles des martyrs de la guerre imposée de douze jours menée par le régime sioniste contre l’Iran ont rencontré le Leader de la Révolution islamique, à la veille de l’anniversaire de la prise de l’ambassade américaine — considérée comme un centre de complots et de manœuvres contre la Révolution iranienne — survenue le 4 novembre 1979.
Selon le site du Bureau pour la préservation et la publication des œuvres de l’Ayatollah Khamenei, le Leader de la Révolution islamique a qualifié cette journée de « jour de fierté et de victoire » ainsi que de « jour où la véritable nature du gouvernement arrogant des États-Unis s’est révélée ».

L’Ayatollah Khamenei, insistant sur la nécessité d’inscrire cette journée dans la mémoire nationale, a rappelé l’historique de l’hostilité des États-Unis envers le peuple iranien.
Il a souligné : « Le différend entre la République islamique et les États-Unis est d’ordre fondamental. Il s’agit d’une opposition intrinsèque entre deux courants aux intérêts contradictoires. »
Le Leader a également précisé : « Les États-Unis ne pourront envisager une coopération avec l’Iran que s’ils mettent totalement fin à leur soutien au régime sioniste, retirent toutes leurs bases militaires de la région et cessent toute ingérence dans les affaires régionales. Même dans ce cas, une telle coopération ne serait pas possible à court terme, mais seulement dans un avenir lointain. »

Le Leader de la Révolution islamique, évoquant l’origine coranique du terme « arrogance » (estekbar), l’a définie comme le sentiment de supériorité. Dans ce même contexte, il a expliqué : « Parfois, une personne ou un État peut se considérer supérieur sans pour autant porter atteinte aux intérêts des autres — dans ce cas, cela ne suscite pas d’hostilité.
Mais parfois, comme ce fut le cas du gouvernement britannique à une certaine époque ou des États-Unis aujourd’hui, un État s’arroge le droit d’intervenir dans les affaires vitales d’autres nations, de leur imposer sa volonté, d’établir des bases militaires dans les pays dépourvus de gouvernement fort ou de peuple vigilant, ou encore de piller leurs ressources, notamment le pétrole. »
« C’est contre cette forme d’arrogance-là, a-t-il souligné, que nous nous opposons et que nous élevons notre voix. »

L’Ayatollah Khamenei, évoquant l’historique de l’hostilité des États-Unis envers le peuple iranien, a rappelé : « Après la Révolution constitutionnelle, l’Iran a traversé environ quarante années de désordre, d’ingérences étrangères et de dictature brutale sous Reza Khan. Ce n’est qu’autour de l’année 1950, grâce à la faveur divine, qu’un gouvernement national dirigé par Mohammad Mossadegh est arrivé au pouvoir. Ce dernier s’est opposé aux Britanniques et a réussi à nationaliser le pétrole iranien, qui leur était jusque-là presque offert gratuitement. »
Le Leader a rappelé les complots orchestrés par la Grande-Bretagne et ses alliés pour renverser le gouvernement de Mossadegh, soulignant la naïveté et l’imprudence de ce dernier lorsqu’il chercha l’aide des États-Unis pour se débarrasser de l’influence britannique. Il a expliqué que les Américains avaient d’abord souri à Mossadegh, mais qu’ils avaient ensuite, en collaboration avec les Britanniques, organisé un coup d’État, renversé le gouvernement national et ramené le Chah, alors en exil, au pouvoir en Iran.

Le Leader de la Révolution islamique a décrit la première réaction des États-Unis face à la Révolution islamique comme un acte hostile adopté par le Sénat américain. Évoquant ensuite la colère populaire provoquée par l’accueil de Mohammad Reza Pahlavi aux États-Unis, il a expliqué que le peuple iranien avait perçu cette décision comme une tentative américaine de répéter le coup d’État du 19 août 1953 et de préparer le retour du Chah en Iran. « En réaction, une vague de colère s’est répandue dans tout le pays, et une partie de ces manifestations populaires, notamment celles menées par les étudiants, a conduit à la prise de l’ambassade américaine. »

Il a indiqué que l’intention initiale des étudiants était de rester seulement deux ou trois jours dans l’ambassade afin d’exprimer la colère du peuple iranien devant le monde. « Cependant, a-t-il ajouté, les étudiants ont découvert dans les locaux de l’ambassade des documents révélant que la situation était bien plus grave qu’ils ne l’imaginaient : l’ambassade des États-Unis servait en réalité de centre de complots et de planification visant à renverser la Révolution islamique. »

Dans une autre partie de ses directives, l’Ayatollah Khamenei a estimé que présenter la prise de l’ambassade américaine comme l’origine des problèmes entre l’Iran et les États-Unis n’était pas une interprétation juste. Il a souligné que ces difficultés avaient en réalité commencé avec le coup d’État du 19 août 1953, et non le 4 novembre 1979. De plus, il a rappelé que la prise de l’ambassade avait permis de révéler un vaste complot et un danger majeur contre la Révolution, les étudiants ayant réussi, grâce à cette action et à l’analyse des documents trouvés, à en dévoiler la véritable nature.

Le Leader a qualifié d’inversion historique les propos de ceux qui affirment que le slogan « Mort à l’Amérique » serait la raison de l’hostilité des États-Unis envers le peuple iranien. Dans le même sens, il a précisé : « Ce slogan n’est pas la raison pour laquelle les États-Unis s’opposent ainsi à la nation iranienne. » Selon lui, le véritable problème réside dans une incompatibilité fondamentale et un affrontement d’intérêts entre la République islamique et les États-Unis.

L’Ayatollah Khamenei, évoquant la question que se posent certains — « Nous ne nous sommes pas soumis aux États-Unis, mais cela signifie-t-il que nous n’aurons jamais de relations avec eux ? » — a répondu : « Avant tout, la nature arrogante des États-Unis n’accepte rien d’autre que la soumission. Tous les présidents américains l’ont voulu, même s’ils ne l’ont pas toujours exprimé ouvertement ; cependant, le président actuel l’a dit clairement, dévoilant ainsi le véritable visage des États-Unis. »
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