18 septembre 2025 - 13:09
Source: ABNA
Islami : la reprise des inspections est conditionnée par l'adoption de "mesures spéciales"

Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique a souligné : "À la suite des attaques des États-Unis et du régime sioniste contre les installations nucléaires iraniennes, la reprise complète des inspections par l'Agence internationale de l'énergie atomique est conditionnée par l'adoption de mesures spéciales."

Selon l'agence de presse Abna, Mohammad Islami, vice-président et chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, dans une interview écrite avec un média japonais, a déclaré à propos de la situation de sécurité actuelle : "C'est la première fois dans l'histoire que des installations nucléaires sous garanties sont la cible d'une attaque militaire. Avant que les inspections ne reviennent à la normale, des mesures spéciales doivent être prises."

Dans une interview avec "Kyodo News", Islami a déclaré que la situation actuelle du pays, sous la menace d'éventuelles attaques israéliennes, "ressemble à une situation de guerre". Il a ajouté : "La confiance entre l'Iran et l'Agence doit être reconstruite. Les menaces de nos ennemis persistent, et aucun pays ne met ses problèmes au-dessus de sa souveraineté et de sa sécurité nationale."

Faisant référence aux attaques du régime sioniste du 13 juin contre l'Iran, qui ont conduit au martyre de commandants militaires et de dizaines de scientifiques nucléaires, ainsi qu'au bombardement par les États-Unis de trois sites importants à Fordo, Natanz et Isfahan, il a précisé : "Après ces attaques, le Parlement iranien a adopté une loi qui a suspendu la coopération avec l'Agence, et les activités de surveillance ont été pratiquement arrêtées."

Le chef de l'Organisation de l'énergie atomique a également déclaré qu'après plusieurs cycles de négociations, l'Iran et l'Agence avaient conclu un accord le 9 septembre pour créer de nouveaux mécanismes de garanties dans le cadre des "conditions d'après-guerre".

Il a souligné que pendant cette période, l'Iran avait repris des inspections internes limitées, notamment à la centrale nucléaire de Bushehr, mais que le Parlement restait préoccupé par les "fuites d'informations" qui pourraient révéler des vulnérabilités.

Critiquant le comportement politique de l'Occident à l'égard de l'Iran, Islami a déclaré : "Les pays occidentaux exploitent l'Agence à leurs fins politiques. Les États-Unis ont même menacé de réduire le financement de l'Agence si ses membres soutenaient une résolution condamnant Israël."

Il a qualifié de "faute impardonnable" le fait que l'Agence n'ait pas condamné les attaques israéliennes et américaines contre les installations nucléaires iraniennes. À cet égard, Islami a ajouté : "Cette question sera inscrite dans l'histoire. On s'attend à ce que M. Grossi reconnaisse au moins les problèmes que de telles attaques créent pour le système de sécurité et de garanties nucléaires."

Le vice-président et chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique a également défendu le droit de l'Iran à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire dans le cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et a noté : "Les obligations liées aux inspections n'ont de sens que lorsqu'elles s'accompagnent du respect des droits."

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