Selon l'agence de presse ABNA, citant Al Jazeera, le Conseil de sécurité des Nations Unies votera aujourd'hui, lundi, sur le projet de résolution américain qui soutient le plan de paix du président de ce pays, Donald Trump, pour la bande de Gaza, notamment en ce qui concerne le déploiement d'une force internationale dans cette enclave. Washington a averti que l'échec de l'adoption de ce projet de résolution pourrait conduire à la reprise de la guerre dans la bande de Gaza.
Le texte du projet de résolution – qui a été révisé plusieurs fois dans le cadre des négociations au sein du Conseil de sécurité – approuve un plan qui a permis un cessez-le-feu entre le régime sioniste et le Mouvement de la Résistance Islamique Palestinienne (Hamas) le 10 octobre de l'année dernière.
Le vote au Conseil de sécurité des Nations Unies devrait avoir lieu aujourd'hui à 17h00, heure de New York (22h00 GMT ; 1h30 du matin mardi, heure de Téhéran).
La dernière version du projet de résolution proposé par les États-Unis permet la création d'une « Force Internationale de Stabilisation » qui coopérerait avec Israël, l'Égypte et la police palestinienne nouvellement formée pour aider à assurer la sécurité des zones frontalières et désarmer la bande de Gaza. La « Force Internationale de Stabilisation » travaillerait également sur le désarmement permanent des groupes armés informels, la protection des civils et l'établissement de couloirs humanitaires.
Le projet de résolution permet également la création d'un « Conseil de Paix », un organe de gouvernance transitoire pour Gaza qui serait théoriquement présidé par Trump et dont le mandat se poursuivrait jusqu'à la fin de 2027.
Contrairement aux projets précédents, cette résolution fait allusion à la possibilité de la création future d'un État palestinien. Le projet stipule qu'une fois que l'Autorité Palestinienne aura mis en œuvre les réformes nécessaires et commencé la reconstruction de Gaza, « les conditions pourraient finalement être réunies pour l'autodétermination des Palestiniens et la formation d'un État palestinien. »
Cette clause est confrontée à une forte opposition d'Israël. Benjamin Netanyahou, Premier ministre du régime occupant, a déclaré hier dimanche lors de la réunion du cabinet : « Notre opposition à la création d'un État palestinien sur quelque territoire que ce soit n'a pas changé. »
Selon l'Agence France-Presse (AFP), un certain nombre de diplomates s'attendent à ce que le projet de résolution américain soit adopté, malgré les critiques de la Russie et les doutes de certains autres États membres.
Résolution proposée par la Russie sur Gaza
La Russie, qui dispose également d'un droit de veto au Conseil de sécurité, a également distribué un projet de résolution aux membres du Conseil, arguant que le texte américain ne soutenait pas suffisamment la création d'un État palestinien, afin qu'il soit voté lors de la session de mardi matin. Le projet de résolution russe appelle le Conseil de sécurité à exprimer « son engagement ferme envers la perspective de la solution à deux États ». La résolution proposée par la Russie ne précise pas actuellement la création du Conseil de Paix ou le déploiement d'une force internationale à Gaza, mais demande au Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, de présenter des « options » à cet égard.
Votre commentaire