11 novembre 2025 - 10:24
Source: ABNA
Ahmad al-Sharaa à la Maison Blanche : une rencontre sans formalités et aux messages cachés

Le voyage du président de transition syrien aux États-Unis a été accompagné d'un accueil froid et calculé de la part de Washington, à tel point qu'il est entré à la Maison Blanche par la porte de service.

Selon l'agence de presse Ahlul Bayt (a.s.) – ABNA, le ministère syrien des Affaires étrangères a annoncé que les États-Unis avaient réaffirmé leur soutien à la conclusion d'un accord de sécurité entre Israël et la Syrie.

Cette position a été exprimée après la réunion des ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de Syrie et de Turquie à Washington et lors de la visite officielle du président syrien, Ahmad al-Sharaa, aux États-Unis.

Dans ce contexte, le président américain Donald Trump a déclaré que son administration travaillait avec Israël pour améliorer les relations avec la Syrie. Répondant à une question sur le passé du président syrien, qui figurait jusqu'à récemment sur la liste noire de Washington comme l'un des anciens commandants d'Al-Qaïda, il a déclaré : « Certains disent que son passé a été turbulent... nous avons tous eu un passé turbulent. »

Assad al-Shaibani, le ministre syrien des Affaires étrangères, a également qualifié la rencontre entre al-Sharaa et Trump de « constructive » et a déclaré que l'accent avait été mis sur le soutien à l'unité nationale syrienne et à la reconstruction du pays.

Dans un message sur le réseau social « X », il a écrit : « Cette rencontre a eu lieu après des mois de préparation intensive, et tous les aspects du dossier syrien ont été examinés. »

Un voyage sans formalités et l'attention portée aux résultats

Le voyage du président de transition syrien, Ahmad al-Sharaa, aux États-Unis a été accompagné d'un accueil froid et calculé de la part de Washington ; il est entré à la Maison Blanche par la porte de service. C'est un signe des relations conditionnelles de l'Amérique et d'un processus expérimental sur la voie de la normalisation politique.

Le journal libanais « Al-Akhbar » a écrit : alors que les responsables syriens de transition ont qualifié cette visite d'historique et de première présence d'un président syrien sur le sol américain, le gouvernement américain a accueilli al-Sharaa sans aucune formalité officielle. Sa rencontre avec le président américain Donald Trump s'est déroulée à huis clos et aucun détail important n'a été publié.

La Maison Blanche a seulement publié un bref communiqué indiquant que Trump avait rencontré al-Sharaa. Simultanément, le département du Trésor américain a rappelé que toutes les sanctions imposées à la Syrie, y compris les sanctions présidentielles et la « loi César », ont été suspendues.

Dans un communiqué publié par la présidence syrienne, il est indiqué que la réunion s'est tenue en présence des ministres des Affaires étrangères des deux pays, Assad al-Shaibani et Marco Rubio, et que les discussions ont porté sur les relations bilatérales, les moyens de les développer, ainsi que sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun.

Ce voyage a eu lieu après des préparatifs intensifs de la part de Washington, notamment le retrait des noms d'Ahmad al-Sharaa et de son ministre de l'Intérieur de la liste terroriste du Conseil de sécurité. L'objectif de ces mesures a été présenté comme la préparation du terrain pour que le gouvernement de transition syrien rejoigne la coalition internationale anti-Daech et le début d'un nouveau cycle de négociations syro-israéliennes. Thomas Barrack, l'envoyé spécial américain pour la Syrie, a exprimé l'espoir qu'un accord soit signé entre Damas et Tel Aviv d'ici la fin de l'année en cours ; un accord qui pourrait conduire à la normalisation des relations.

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