Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Berlin/Al‑Qods — Dans une prise de position relayée par les médias, Amnesty International a critiqué le déplacement de Friedrich Merz, chef de l’Union chrétienne‑démocrate (CDU), auprès des responsables du régime sioniste, alors que les bombardements et le blocus continuent d’endeuiller la bande de Gaza. Selon l’ONG, cette visite « normalise l’impunité » et détourne l’attention de l’impératif urgent: faire cesser l’agression, garantir l’accès humanitaire et protéger les infrastructures médicales et éducatives.
Amnesty souligne que les États européens ont des obligations claires au titre du droit international humanitaire et des Conventions de Genève: prévenir les violations graves, s’abstenir de toute assistance qui pourrait y contribuer et exiger des comptes. L’organisation réitère ses appels à la suspension des exportations d’armements et de technologies duales vers les belligérants susceptibles de cibler des civils, en référence notamment aux critères de la Position commune 2008/944/PESC de l’UE. Elle insiste sur l’activation de mécanismes crédibles d’enquête et de justice internationale.
Selon des médias allemands, la visite de Merz visait à afficher une « solidarité politique » avec l’ennemi, à l’heure où les frappes touchent des zones densément peuplées et où le système de santé de Gaza est au bord de l’effondrement. Des associations de la société civile en Allemagne et dans d’autres pays européens ont dénoncé un « blanchiment politique et médiatique » de l’agression, affirmant que la présence de hauts responsables occidentaux aux côtés du régime sioniste renforce un sentiment d’impunité.
Dans leurs communiqués, des organisations humanitaires rappellent la dégradation rapide des conditions de vie: pénurie d’anesthésiques et d’antibiotiques, risque d’épidémies, hausse des amputations traumatiques chez les enfants, manque d’abris et d’eau potable. Elles appellent à l’ouverture de couloirs humanitaires sûrs et continus, à la protection des personnels de santé et à l’acheminement sans entrave de carburant et de fournitures vitales. Pour Amnesty, les « pauses » ponctuelles ne remplacent pas un cessez‑le‑feu effectif et la fin des violations.
Au plan politique, Amnesty International exhorte les capitales européennes à traduire leurs principes en actes: conditionnalité stricte des coopérations, suspension des transferts d’armes, soutien à la Cour pénale internationale et aux mécanismes d’enquête indépendants, et pression diplomatique coordonnée pour mettre fin à l’agression du régime sioniste. Pour nombre d’observateurs, la visite de Merz illustre la dissonance entre les discours sur le droit et la réalité des soutiens accordés, au détriment des civils palestiniens.
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