Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Gaza — Dans des hôpitaux surchargés, privés de carburant, d’électricité stable et de médicaments essentiels, des chirurgiens décrivent des opérations d’urgence menées dans des conditions extrêmes: anesthésiques rationnés, manque d’antibiotiques, équipements endommagés, salles d’opération partiellement fonctionnelles. Les médecins rapportent une hausse dramatique des amputations traumatiques chez les enfants blessés par les frappes et éclats d’obus, beaucoup arrivant tardivement à cause des routes coupées et des évacuations périlleuses.
Les acteurs humanitaires expliquent que le blocus prolongé et les frappes contre des zones densément peuplées ont aggravé les blessures, tandis que la destruction d’infrastructures a rendu quasi impossible une prise en charge adéquate. Dans plusieurs établissements, les équipes médicales travaillent jour et nuit, triant les cas les plus graves et improvisant, faute de fournitures. Les infections postopératoires, la malnutrition et la déshydratation augmentent le risque de complications, surtout chez les plus jeunes.
La situation des enfants amputés pose des défis de long terme: besoin de prothèses adaptées et remplaçables à mesure de la croissance, rééducation spécialisée, soutien psychosocial, accès à l’école inclusive et protection contre la stigmatisation. Les organisations de secours insistent sur la nécessité d’un pont humanitaire continu — carburant, anesthésiques, antibiotiques, matériel de traumatologie, prothèses, kits d’hygiène — ainsi que sur la protection des équipes médicales et des infrastructures de santé, conformément au droit international humanitaire.
Sur le plan juridique et politique, des voix qualifient la campagne en cours de « guerre génocidaire » et demandent l’activation de mécanismes de responsabilité: enquêtes indépendantes, sanctions ciblées et saisine renforcée des instances internationales. Elles rappellent l’interdiction du recours indiscriminé à la force, l’obligation de distinction et de proportionnalité, et le devoir des États de prévenir et de faire cesser les violations graves. Les appels au cessez-le-feu immédiat, à la levée des entraves et à l’acheminement sécurisé de l’aide se multiplient.
Malgré l’ampleur des besoins, des réseaux locaux de solidarité se mobilisent: cliniques de campagne, équipes de volontaires, centres de soutien psychologique pour enfants et programmes éducatifs temporaires. Mais sans accès humanitaire prévisible et sans arrêt des frappes, préviennent les soignants, le nombre d’amputations et de handicaps permanents continuera de croître. La communauté internationale est exhortée à agir pour protéger les civils, garantir les soins et mettre fin à l’agression du régime sioniste.
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