Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Le Burkina Faso et le Mali se sont retirés de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), suivant l'exemple de leur voisin ouest-africain, le Niger, qui avait déjà annoncé sa sortie du groupe basé à Paris.
Le gouvernement burkinabé a affirmé que l'OIF s'est écartée de sa mission initiale de promouvoir la coopération culturelle et technique et est devenue un outil biaisé de « manipulation politique », selon un communiqué officiel daté de mardi, rapporté mercredi par la radio nationale burkinabé AIB.
« Le Burkina Faso ne peut continuer à coopérer avec une institution qui ne répond plus à ses attentes légitimes en termes de justice, d’égalité et d’équité », peut-on lire dans le communiqué.
Au début de cette semaine, Niamey, la capitale du Niger, a annoncé qu'elle « a décidé de manière indépendante de retirer le Niger de l'Organisation internationale de la Francophonie », sans expliquer les raisons de cette décision.
En fin de journée mardi, le Mali, qui préside actuellement l'Alliance des États du Sahel (AES), un nouveau groupe formé par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a publié un communiqué annonçant la décision de retirer les « états membres de la confédération AES » de l'union francophone.
Le Conseil Permanent de l'organisation de 88 membres de l'OIF avait suspendu le membre du Mali, du Burkina Faso et du Niger après les coups d'État militaires dans ces trois anciennes colonies françaises, qui faisaient partie des premiers membres de l'OIF lors de sa fondation à Niamey le 20 mars 1970.
« Depuis le début de la transition au Mali, au Burkina Faso et ensuite au Niger, l'OIF... s'est distinguée par l'application sélective de sanctions... et le mépris de sa souveraineté », selon un communiqué conjoint publié par le Ministère des Affaires étrangères du Mali.
Les États de l'Afrique de l'Ouest (AES) se sont également retirés du bloc régional de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), affirmant que celui-ci représente une menace pour leur souveraineté en servant d'instrument aux puissances étrangères, notamment la France.
Les États de l'Afrique de l'Ouest (AES) se sont également retirés du bloc régional de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), affirmant qu'il représente une menace pour leur souveraineté en servant d'instrument aux puissances étrangères, en particulier la France.
La porte-parole de l'OIF, Oriya Vande Weghe, a déclaré lundi soir à la chaîne publique française TV5 Monde que le départ des États de l'AES est regrettable, mais doit être respecté. « L'OIF se considère comme un dommage collatéral dans une situation géopolitique qui échappe à son contrôle », a déclaré Weghe.
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