Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Selon l'agence britannique Reuters mardi, citant un rapport annuel publié par le gouvernement français, les exportations totales d'armes de la France ont augmenté de 30% en 2018 pour atteindre une valeur de 9,1 milliards d'euros.
Bien que le rapport souligne que la plupart de ces exportations ont été destinées à des pays européens, il indique également que la France a obtenu environ 1 000 millions d'euros de la vente d'armes et de bateaux destinés à patrouiller sous le régime de Riyad, chiffre en hausse de 50%.
"Ces transferts révèlent une alliance géopolitique avec ces régimes et une violation totale des engagements internationaux, de sorte que l'on ne peut qu'espérer une aggravation des conflits au Yémen ou dans la Corne de l'Afrique, où se trouvent les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite commence à se déployer dans une alliance avec la France ", a déploré Tony Fortin de l'Observatoire de l'Armement.
Le Gouvernement parisien a toutefois justifié sa vente importante d’armes à l’Arabie saoudite en indiquant qu’elle était régie par des procédures strictes et conformes aux traités internationaux.
"Maintenir les relations économiques avec ces pays signifie maintenir une présence dans des régions clés pour nos intérêts de sécurité et notre approvisionnement en énergie. Il s’agit également de lutter contre le terrorisme et de protéger nos citoyens sur le terrain ", explique la ministre des Forces armées françaises, Florence Parly, dans la préface du rapport.
La France, troisième pays exportateur d’armes au monde, à l’Arabie saoudite parmi ses principaux acheteurs, comme en témoigne le fait que les entreprises de défense, notamment Dassault et Thales, maintiennent d’importants contrats avec le régime Al Saoud, responsable de la mort de plus de 60 000 Yéménites.
La vente d'armes françaises au pays arabe a déclenché des manifestations massives en France, où le peuple et différentes organisations non gouvernementales (ONG) ont dénoncé le soutien de Paris au massacre de civils et d'enfants yéménites par l'agresseur saoudien.
En mars 2018, le projet Données sur le lieu et les événements de conflits armés (Acled) a publié un rapport avertissant que Paris et ses fournisseurs d'armes pourraient faire face à d'éventuelles poursuites judiciaires en raison de leurs relations avec l'Arabie saoudite et les EAU.
Fin/229
5 juin 2019 - 11:48
Code d'info: 947192

Alors que Paris exhorte Riyad à mettre fin à sa "guerre sale" au Yémen, un rapport révèle que la vente d'armes en provenance de France à l'Arabie saoudite a augmenté de 50% en 2018.