12 avril 2025 - 14:18
La France admet une plainte contre Al-Golani pour génocide des Alawites

Le procureur de Paris accepte d'enquêter sur une plainte contre trois hauts responsables du gouvernement intérimaire syrien, accusés d'assassiner des membres de la communauté alaouite.

Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Le procureur de Paris a approuvé vendredi la plainte déposée par le Collectif Franco-Alaouite (CFA) contre Abu Mohammad al-Golani [également connu sous le nom d'Ahmed al-Sharaa], président de la phase de transition de la Syrie et chef du groupe armé Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ainsi que plusieurs de ses ministres, pour des accusations comprenant génocide, épuration ethnique et crimes contre l'humanité, selon la chaîne libanaise Al Mayadeen.

Comme l'indique le communiqué émis par le CFA, les attaques menées par les unités de la nouvelle armée syrienne (25e division), les forces de sécurité et les milices liées à Al-Golani avaient pour but d'assassiner délibérément des civils alaouites et certaines familles chrétiennes et sunnites.

Le communiqué précise également que les victimes ont été attaquées par des tirs directs et prémédités, et des cas de massacres de civils, y compris des enfants, ainsi que de corps mutilés ont été documentés.

Les attaques des forces de HTS ont causé la mort de milliers de civils, « y compris des enfants, des femmes et des personnes âgées, dont la plupart étaient membres de la secte alaouite. Cela reposait sur les directives émises par Al-Golani, qui a explicitement déclaré l'état de mobilisation générale contre la communauté alaouite et s'est délibérément abstenu de donner des ordres pour arrêter les massacres, bien qu'il fût pleinement conscient de leur ampleur et de leur nature brutale », indique le document.

La plainte inclut le ministre de la Défense, Muhraf Abu Qasra ; le ministre des Affaires étrangères, Asad al-Shaibani ; le ministre de l'Intérieur, Anas Jattab ; ainsi que le commandant de la 25e division militaire, Mohammed Al-Jasem.

Le document précise également qu'on estime que plus de 30 000 civils ont été déplacés vers les forêts environnantes et le Liban, bien qu'« il soit difficile de documenter le nombre total de victimes, étant donné la présence de fosses communes et un grand nombre de personnes disparues ».

En mars dernier, le Comité des droits de l'homme de Syrie a révélé l'assassinat de 2 246 Syriens dans 25 massacres enregistrés sur les côtes du pays arabe par des miliciens proches d'Al-Golani.

Au cours de la première quinzaine de mars, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies (CSNU) a condamné la violence généralisée dans l'ouest de la Syrie et a exhorté les nouvelles autorités du pays à « protéger tous les Syriens, indépendamment de leur origine ethnique ou de leur religion ».

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