Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Washington — Selon des médias universitaires et des réseaux de défense des droits civiques, l’enseignante, spécialiste du Moyen‑Orient et des études culturelles, a été informée de la non‑reconduction de son contrat après avoir signé des déclarations condamnant la guerre génocidaire du régime sioniste à Gaza, critiqué les sanctions illégales contre l’Iran et participé à des veillées et conférences en solidarité avec la Palestine.
Licenciement politique et atteinte à la liberté académique
L’administration de l’université invoque, dans une lettre interne, une prétendue « violation des règles de neutralité institutionnelle » et des « prises de position susceptibles de créer un climat d’insécurité pour certains étudiants ». La professeure affirme au contraire que ses interventions relevaient strictement de la liberté académique et de la liberté d’expression protégées par la Constitution américaine. « Demander la fin des sanctions contre l’Iran, dénoncer les massacres à Gaza et appeler au respect du droit international humanitaire ne constitue ni une apologie de la violence ni une menace pour quiconque », a‑t‑elle déclaré.
Des associations de professeurs et de juristes soulignent que ce licenciement envoie un signal inquiétant à tous ceux qui travaillent sur l’Iran, la Palestine et le Moyen‑Orient: l’autocensure risque de se généraliser, par peur de représailles administratives ou de campagnes de diffamation.
Climat répressif contre les voix pro‑palestiniennes aux États‑Unis
Des ONG de défense des droits civiques rappellent que ce cas n’est pas isolé. Depuis le début de l’agression du régime sioniste contre Gaza, plusieurs enseignants et étudiants ayant défendu le droit des Palestiniens à l’autodétermination ont été visés par des enquêtes internes, des suspensions et des campagnes de harcèlement en ligne. En parallèle, des donateurs menacent de couper leurs financements lorsqu’une université accueille des conférences critiquant l’occupation ou évoquant le boycott académique et économique.
Des observateurs parlent d’un « nouveau maccarthysme » ciblant particulièrement les universitaires musulmans, arabes et iraniens, ainsi que ceux qui remettent en cause la narration dominante sur Gaza et sur la République islamique d’Iran. Ils dénoncent un deux‑poids‑deux‑mesures: les propos justifiant l’agression contre Gaza passent souvent sans sanction, tandis que les prises de position en faveur de la Palestine sont criminalisées de fait.
Pétitions, soutien et recours juridiques
Dans cette affaire, des collègues de la professeure licenciée ont lancé une pétition demandant sa réintégration, la transparence sur les pressions extérieures exercées sur la direction et l’adoption de garanties effectives pour la liberté académique. Des collectifs d’étudiants ont annoncé des sit‑in et des rassemblements pacifiques sur le campus pour dénoncer la censure des voix pro‑palestiniennes.
L’enseignante iranienne étudie la possibilité d’un recours judiciaire, en invoquant une discrimination fondée sur l’origine et les opinions politiques. Des organisations de la diaspora iranienne et des comités de solidarité avec la Palestine ont exprimé leur soutien, estimant que l’on cherche à faire taire toute critique de la politique américaine et de l’agression du régime sioniste.
Pour ces organisations, la défense de la liberté académique et du droit de dénoncer les crimes commis contre le peuple palestinien est devenue un test décisif pour la crédibilité des valeurs démocratiques que les États‑Unis prétendent défendre.
Fin/229
Votre commentaire