Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, a déclaré ce dimanche que « l’Iran ne restera pas sans réponse face à une décision politisée et injustifiée de l’AIEA », ajoutant que « l’Agence ne doit pas s’attendre à une coopération étendue si une telle résolution est approuvée ».
Kamalvandi a précisé que des mesures techniques et diplomatiques ont déjà été définies par les autorités iraniennes afin de répondre à toute action hostile. Il a rappelé qu’après une précédente résolution adoptée en novembre 2024, l’Iran avait considérablement intensifié son programme nucléaire, en multipliant par sept la production d’uranium enrichi à 60 % et en mettant en service de nouvelles centrifugeuses avancées.
Un rapport publié par l’AIEA le 31 mai fait état d’une hausse significative de l’uranium enrichi à 60 %, atteignant environ 121,5 kilogrammes. L’Agence affirme également ne pas avoir reçu d’explication techniquement crédible concernant la présence de matières nucléaires non déclarées sur plusieurs sites, ce qui l’empêche de confirmer la nature strictement pacifique du programme nucléaire iranien.
Dans ce contexte, les membres européens du Plan d’action global commun (PAGC) – à savoir la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – soutenus par les États-Unis, envisagent de soumettre un nouveau projet de résolution contre l’Iran lors de la session du Conseil des gouverneurs à Vienne.
Cette initiative pourrait ouvrir la voie au déclenchement du mécanisme dit de « snapback », permettant le rétablissement automatique des sanctions internationales annulées en 2015 dans le cadre de l’accord nucléaire.
Les autorités iraniennes qualifient ces démarches de politiquement motivées et incompatibles avec les engagements pris dans le cadre du PAGC, tout en réaffirmant leur attachement au développement pacifique de la technologie nucléaire.
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