sans s’imaginer un seul instant que les Russes, réputés « être trop lourds à la bataille » puissent avoir tiré de belles leçons de leurs combats syriens aux côtés de l’axe de la Résistance, avoir même changé totalement de perception guerrière, et opté pour de l’asymétrique avec en toile de fond des Sukhoï et des MiG remplacés par les missiles Calibr et Iskander (quelque 800 selon les sources US, NDLR), des drones tactiques à activer ça et là afin de combat et de reconnaissance et enfin cette ultime point d’entrecroisement Russie-Résistance à savoir le recours aux forces volontaires pour appuyer les unités de l’armée régulière, et cette situation US-Israël s’est mise en ce mi mars 2022 à soudain, se détériorer avec quatre super opérations totalement inattendues qui à l’heure qu’il est, tend à remettre tous les compteurs américains à zéro :
Le mercredi 9 mars, alors même que les Yankee sortaient d’une première frappe balistique-éclair (après un répit d’un mois, NDLR) ayant visé le camp pétrolier d’al-Omar à Deir ez-Zor, frappe qu’ils ont tentée de maquiller en « exercice militaire contrôlé », une seconde salve de missile tactique s’est abattu à Connoco, où la mafia pétrolière US-Israël continue à sucer l’or noir syrien à l’aide de la Loi « Cesar » avant de l’envoyer via l’allié turc, à Ashkelon. À peine cette seconde attaque en Syrie orientale vécu puis censurée, les agences ont fait était d’une opération de drone essaimée contre la raffinerie d’Aramco à Riyad et sa filiale au port saoudien de Jizan que les Saoudiens, n’ont pas pu démentir, tant était grand son ampleur.
Or à cette opération parfaitement axée sur le choc pétrolier, a répondu une troisième, et de loin la plus férocement censurée, celle de la Résistance irakienne, contre l’aéroport de Harir, soit cette base US-Israël plantée au nord de l’Irak à Erbil laquelle connaissait un calme relatif depuis juin dernier, date a laquelle les drones « Mohajer » des Hachd y avaient fait une démonstration de force en y bousillant non pas seulement les avions de chasse et de transport ou encore des unités drones US-Israël mais encore les unités de guerre électronique du Mossad cachées dans la partie la mieux conservée de la base.
D’où vient cette nouvelle flambée d’attaque anti US ? Au fait, il semblerait que l’axe de la Résistance se dirigerait droit vers une nouvelle phase de sa stratégie anti-empire, phase bien plus complexe que ce dont il nous a habitué en 2021, année caractérisée par des raids « rotatoires » répartis entre Irak, Syrie, Yémen, et Gaza avec un pic historique, soit l’opération « Epée de Qods » du mai 2021 où l’entité sioniste, jusqu’a là considérée comme le « navire amiral US » dans la région, s’est manifesté, au bout de 4 000 tirs de missiles, sous ses vrais jours à savoir une grotesque embarcation qui prend l’eau de toute part. Et cette tendance à « foncer » ne s’est jamais démentie depuis. Qu’en serait-il en 2022 ?
À en juger ce "pingpong balistique" sous le signe de quoi a débuté le mois de janvier 2022, pingpong maintenu sur une zone de quelque 2000 km entre l’ouest de l’Irak d’une part et l’est syrien de l’autre, l’année 2022 serait l’année des raids « simultanés » voire « imbriqués » c'est-à-dire bien serrés dans le temps et dans l’espace, de façon à en amplifier synergiquement la force, à maintenir une pression persistante propre à faire rompre toute illusion, genre celle que berce encore The National Interest et qui dit que « même engagée en Ukraine contre les Russes, l’US Army ne quitterait la Syrie pour cause de protection d’Israël ».
Au fait c’est suivant cette énorme erreur de perception qu’Israël semble d’ailleurs avoir commis le 7 mars l’un des faux pas les plus fatals de tout son parcours de l’entité « temporaire » et condamnée à disparaître, à savoir éliminer dans un raid aérien ciblé, deux conseillers militaires iraniens alors même que ces derniers se trouvaient en repos dans la banlieue du nord de Damas.
N’est-ce pas là le « prétexte roi » depuis longtemps attendu par l’armée de la Résistance pour ligoter définitivement et par « raids imbriqués » interposés l’armée de l’air sioniste dans le ciel du Levant suivant les mêmes principes sur quoi sont fondées les règles d’engagement définies sur le Front Nord et Sud à la fois par la Résistance libanaise et palestinienne et qui a pour substance l’adage biblique « Œil pour œil dent pour dent » ?
En tout état de cause, c’est ainsi que semble l’avoir senti l’armée sioniste dont le chef d’état-major se trouve depuis 72 heures en escale urgente dans le golfe Persique, à courir entre Manama et Doha et à chercher où implanter un « système radar d’alerte précoce, genre le « Pin Green» en prévision des nuées de drones « iraniens » ou irano-résistance qui pourraient s’abattre « instamment sous peu sur Haïfa, Tel-Aviv ou Eilat », et inverser définitivement la donne aérienne en défaveur de l’armée de l’air sioniste, une armée qui de peur d’une première opération essaimée au drone a même déclassifié, quelques heures après avoir tué sur deux Iraniens, l’un des épisodes les plus humiliants de son histoire très récente: quand elle avait fait décoller deux "F-35 Adir" non pas pour les envoyer bombarder les sites nucléaires iraniens comme elle le promet depuis des lustres mais pour faire abattre trois drones "Shahed" qui selon sa prétention s’apprêtaient à livrer des fusils à la Cisjordanie comme si celle-ci n’avait pas d’autres moyens de s’en procurer à Gaza ou en Jordanie voire d’en fabriquer(M-6) !
Mais les deux « F-35 Adir » qui auraient réussi supposément à abattre deux des trois drones Shahed iraniens pourraient-ils en abattre soixante, si un essaim comptant uniquement des UAV de gamme « Shahed » 129, 161, voir 171 se mettait à s’abattre sur les 60 km que constitue la longueur du petit Israël ? Signalons qu’un pareil essaim avec contenant le « Shahed-161 » spécialisé pour des combats et le « Shahed-191 » capable de reconnaissance, de combat et de surveillance et qui sont respectivement la reproduction de 40 à 60 pc de RQ-170 ont une altitude de vol moyenne de 25 000, compterait sans nul doute le « Shahed-171 », reproduction à 100% de RQ-170 et doté d’un moteur turbofone comme propulseur et dont la portée est de 4400 km soit double de Shahed-129. C’est un redoutable appareil furtif d’un poids de 3070 kg à la levée, d’une altitude de 36 000 pieds, d’une vitesse de 460 km et d’une endurance de vole de 10 h.
D’ailleurs peu après la frappe israélienne de 7 mars, l’Iran a dévoilé un cité sous terrain de drones, creusés au cœur des montagnes iraniennes, voués aux Shahed et le commandant Amir-Ali Hajizadeh, chef de l’aérospatial du CGRI a même laissé entendre que ces 60 UAV ne connaissaient ni limite de portée ni limite opérationnelle.
Alors combien de « F-35 Adir » pour abattre une nuée de 60 « Shahed » ? Israël en compte 30 d’opérationnel mais puisqu’il ne peut compter du tout sur sa DCA multicouche pour intercepter les UAV, sera-t-il en mesure de faire voler simultanément autant de F-35 ?
Et si l’obstacle n’était que cela : un face-à-face flotte F-35/Essaim de "Shahed" pourrait bien voir ce dernier mettre à profit l’une des failles les plus fatidiques du bijou furtif de l’arsenal israélien. Lesquelles ? Entre autres failles, les failles dans le réservoir de carburant et le système hydraulique rendent le F-35 beaucoup plus vulnérable aux coups de foudre et d'autres sources d'incendie, y compris les tirs ennemis, que ce qui avait été révélé précédemment, en particulier à basse altitude ou cette dégradation des performances des trois variantes ; les taux de virage soutenu réduits à 4,6 g pour le F-35A, 4,5 g pour le F-35B, et 5,0 g pour le F-35C ? Pire encore...
Une capture d’écran du F-35 Adir mentionné dans l’article via adsbexchange.com.
Une faille qui a fait qu’en janvier 2020, un avion furtif israélien F-35 a révélé au monde, à la fois son propre emplacement et celui de l’installation nucléaire principale d’Israël, lundi, lorsqu’il a allumé un signal de transpondeur visible par le public.
l’IAF a reconnu la panne radio du F-35 et la perte de communications qui a suivi, le pilote ayant eu recours au Mode-S/ ADS-B pour signaler le problème et revenir à la base sans risque de collision avec d’autres avions dans la région. Ce n’est pas la première fois qu’un F-35 Adir est visible sur les sites de suivi de vol. Un événement similaire, mais sans la situation d’urgence, s’est produit een 2018 , lorsqu’un autre Adir a été suivi au-dessus de la mer près de Gaza en direction du nord pendant environ une heure. Cette fois, cependant, le code hexadécimal appartenait à un F-35 américain et Israël n’a publié aucune déclaration officielle.
Signe que déjà à l’époque les "Shahed" basés quelque part en Syrie travaillaient à en briser la furtivité imaginaire… 2022 est l’année d’une hybridation parfaite des attaques de la Résistance.
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