Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Dans cette publication, le Hamas présente l’opération comme un jalon historique dans la confrontation avec l’occupation, et comme une réponse à ce qu’il décrit comme des années de siège, de colonisation et d’atteintes aux droits du peuple palestinien. Le texte insiste sur la dimension « durable » de la résistance, qu’il qualifie d’enracinée socialement et politiquement, et affirme que les efforts visant à l’effacer auraient échoué.
La formule mise en avant par le mouvement — « Après deux ans de génocide, notre résistance ne peut être battue ni oubliée » — constitue l’axe central de ce document. Le Hamas y emploie une terminologie accusatoire à l’encontre d’Israël et parle explicitement de « génocide ». Cette qualification demeure l’objet de débats juridiques et politiques au niveau international ; elle est utilisée ici comme un élément de récit et de mobilisation par le mouvement, dans un contexte de conflit prolongé et d’affrontements narratifs intenses.
Le Hamas indique que cette deuxième narration vise à « documenter » son point de vue sur les motivations, les objectifs et les messages de l’opération, tout en contestant les interprétations adverses. Le document met l’accent sur la continuité organisationnelle de la résistance, sa capacité d’adaptation et la persistance de la cause palestinienne dans l’espace régional et international. Il cherche également à réaffirmer que l’enjeu dépasse une dimension strictement militaire, en le reliant à des revendications nationales et à la question des droits.
Une part importante du texte est consacrée à la situation à Gaza. Le Hamas impute à Israël la responsabilité des destructions, des déplacements et des souffrances des civils, et présente la crise humanitaire comme la conséquence directe de la guerre et du blocus. Sur ce point, la publication s’inscrit dans une rhétorique de dénonciation et d’appel à la pression internationale, en demandant une action plus ferme pour arrêter les hostilités et protéger la population.
Sur le plan politique, le mouvement réitère plusieurs exigences : cessez-le-feu, levée du blocus, accès humanitaire durable, reconstruction et prise en compte de la question des détenus. Le texte affirme qu’une issue « sérieuse » devrait, selon lui, inclure des garanties claires et vérifiables empêchant une reprise des combats et assurant une protection effective des civils. Il insiste aussi sur le fait que la résistance, telle que définie par le Hamas, resterait un acteur incontournable de toute équation future.
Cette publication intervient alors que les discussions diplomatiques sur une désescalade se heurtent à de profondes divergences, et que l’opinion publique dans de nombreux pays demeure attentive à l’évolution de la guerre et à ses conséquences humanitaires. Dans ce contexte, la diffusion de « narrations » officielles par les acteurs du conflit vise aussi à influencer la perception des événements, à consolider des soutiens et à peser sur les termes du débat international.
À ce stade, les affirmations contenues dans le document relèvent de la communication officielle du Hamas. Les détails et évaluations avancés ne peuvent pas être vérifiés de manière indépendante sur la base de cette seule publication. La multiplication de récits concurrents souligne néanmoins la dimension informationnelle de la guerre, où la bataille des mots accompagne la bataille sur le terrain.
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