7 décembre 2025 - 13:52
Hamas: al‑Hayya — « les armes seront remises à un État palestinien une fois l’occupation terminée »

Le chef politique du Hamas, Khalil al‑Hayya, a déclaré que le mouvement palestinien « remettra ses armes à un État palestinien » dès lors que l’occupation du régime sioniste prendra fin. Il rejette toute exigence de « désarmement unilatéral » et lie cette perspective à la souveraineté pleine et au respect du droit international.

Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Doha/Gaza — Dans des déclarations relayées par les médias, Khalil al‑Hayya a affirmé que la possession d’armes par la Résistance est une conséquence directe de l’occupation et des agressions, et non une fin en soi. « Lorsque l’occupation cessera et qu’un État palestinien souverain sera établi sur sa terre, les armes seront placées sous l’autorité nationale compétente », a-t-il indiqué, soulignant que toute démarche sérieuse doit reposer sur des garanties réelles et vérifiables.

Selon al‑Hayya, la fin de l’occupation implique des paramètres clairs: retrait complet des forces d’occupation de Gaza et de la Cisjordanie, y compris Al‑Qods (Jérusalem‑Est); fin du blocus; arrêt de l’expansion coloniale et démantèlement des avant‑postes illégaux; libération des détenus; et engagement de la communauté internationale à faire respecter le droit international humanitaire. « Sans ces conditions, parle‑t‑on d’une paix juste ou d’une reddition? », interroge-t-il, en rejetant les pressions visant à transformer le « désarmement » en préalable politique.

Le responsable du Hamas présente cette position comme une voie d’unité nationale: à l’issue de l’occupation, les armes devraient s’inscrire dans une structure étatique légitime et unifiée, au service d’une doctrine de défense nationale. Il appelle à un consensus inter‑palestinien sur la gouvernance, la reconstruction et la sécurité publique, afin d’éviter le vide institutionnel exploité par l’ennemi. Les priorités, ajoute-t-il, incluent la protection des civils, la réhabilitation des infrastructures et la relance des services vitaux.

Al‑Hayya a également dénoncé l’usage de « trêves tactiques » par le régime sioniste pour imposer de nouveaux paramètres sans cesser l’agression. Il estime que la seule « feuille de route crédible » passe par un cessez‑le‑feu réel et durable, l’ouverture de couloirs humanitaires, la levée des entraves à l’aide et l’activation de mécanismes de responsabilité internationale. « Le droit des peuples à l’autodétermination et à la défense face à l’occupation est reconnu; il ne saurait être criminalisé », a-t-il soutenu.

Sur le plan politique, cette prise de position vise à clarifier que la Résistance ne conditionne pas l’avenir à la militarisation, mais à la souveraineté. La remise des armes à un État palestinien est présentée comme l’aboutissement d’un processus de libération, non comme un préalable imposé. Des observateurs notent que cette approche recadre le débat: la question n’est pas la survie d’un mouvement, mais la restauration d’un cadre légal national, avec des institutions de sécurité responsables et contrôlées démocratiquement.

Dans ce contexte, le Hamas appelle les acteurs régionaux et internationaux à adopter une position fondée sur le droit: mettre fin à l’agression, protéger les civils, garantir l’accès humanitaire et soutenir l’établissement d’un État palestinien viable et souverain. « Lorsque l’occupation prendra fin, les armes cesseront d’être un impératif de survie et deviendront un dossier d’État », résume al‑Hayya, réitérant que toute solution durable doit s’attaquer aux causes, et non aux symptômes, du conflit.

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