Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : « Nous nous entraînons depuis un mois et nous sommes entrés dans Gaza », a déclaré le réserviste israélien dans une interview enregistrée par le journaliste d'investigation américain Jeremy Loffredo. Il a détaillé que la mission de son unité consistait à faire exploser des maisons, des mosquées et des bureaux de l'Organisation des Nations unies (ONU).
« Je me souviens que nous sommes entrés dans un bureau de l'ONU chargé d'aider les familles de Gaza affectées par la guerre, et nous l'avons détruit », a ajouté le militaire israélien sans mentionner le lieu ni la date de l'incident.
Loffredo a publié l’interview sur son compte du réseau social X jeudi, juste un jour après que l’armée israélienne a affirmé ne pas avoir attaqué les installations de l’ONU à Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza.
Le bombardement israélien contre un bâtiment utilisé par l’ONU comme logement pour ses travailleurs humanitaires internationaux a causé mercredi la mort d’un employé de l’organisation internationale et blessé cinq autres.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa stupéfaction et sa tristesse face à l’incident et a souligné que les parties en conflit « sont tenues par le droit international de protéger les bureaux de l’ONU et de garantir leur inviolabilité absolue ».
Guterres a également exprimé ses condoléances à la famille de la victime et a dénoncé le fait qu'au moins 280 membres du personnel de l'ONU étaient morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre sanglante israélienne le 7 octobre 2023.
Le Mouvement de Résistance Islamique de Palestine (HAMAS) a condamné le « crime atroce » et l'a qualifié de « violation flagrante du droit international humanitaire ».
Ce crime « s'inscrit dans le cadre de la politique systématique de l'occupation consistant à attaquer des civils et des travailleurs humanitaires pour les terrifier et les dissuader d'accomplir leur travail humanitaire en faveur du peuple, aggravant ainsi la catastrophe humanitaire » dans l'enclave côtière, a déclaré HAMAS.
L'armée israélienne a repris ses bombardements contre Gaza mardi, faisant jusqu'à présent au moins 970 morts et des centaines de blessés, principalement des femmes et des enfants, rompant ainsi le cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier, ce qui a déclenché une vague de critiques internationales.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, les récentes morts portent à 49 547 le nombre de victimes mortelles causées par les attaques israéliennes depuis le début de la guerre.
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