10 décembre 2024 - 18:24
Le Qatar, l’Arabie Saoudite et l’Irak mettent en garde contre l’expansionnisme israélien en Syrie

Le Qatar, l'Arabie saoudite et l'Irak condamnent l'occupation du territoire syrien par le régime israélien après la chute du gouvernement du président Bachar Al-Assad.

Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : Dans un communiqué publié lundi, le ministère des Affaires étrangères du Qatar a qualifié l'entrée d'Israël sur le territoire syrien après la chute du président Bachar Al-Assad d'acte dangereux et d'attaque flagrante contre la souveraineté et l'unité de la Syrie, ainsi que de violation flagrante du droit international.

« La politique d’imposition du fait accompli poursuivie par l’occupation israélienne, y compris ses tentatives d’occuper les territoires syriens, conduira la région à davantage de violence et de tensions », a prévenu le Qatar.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères, à son tour, a condamné lundi les actions israéliennes et a dénoncé la violation continue par Israël des normes du droit international et sa détermination à saboter les chances de la Syrie de restaurer sa sécurité, sa stabilité et son intégrité territoriale.

L'Irak a également qualifié l'agression israélienne en Syrie de « grave violation du droit international » et a souligné l'importance de maintenir la souveraineté et l'intégrité de la Syrie.

Le ministère irakien des Affaires étrangères a exhorté le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) à assumer ses responsabilités, à condamner cette agression et à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à l'expansionnisme israélien.

Les forces israéliennes ont avancé dimanche vers la zone tampon dans la région de Quneitra, du côté syrien du plateau du Golan occupé. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé lundi que le plateau du Golan « fera toujours partie inséparable d'Israël » et a affirmé que la présence d'Israël dans cette zone garantit sa sécurité et sa souveraineté.

La Force des Nations Unies chargée d'observer le désengagement (FNUOD) a réagi en affirmant que l'entrée des troupes du régime israélien dans le Golan constituait une « violation » de l'accord de retrait de 1974, conclu après la fin de la guerre israélo-arabe de 1973, et qui prévoit la création d'une zone démilitarisée qui, jusqu'à présent, était sous le contrôle de la FNUOD.

Israël a occupé ce territoire syrien pendant la guerre des Six Jours en 1967 et la guerre du Kippour en 1973. Depuis lors, environ 1 200 km² de cette zone sont sous occupation militaire israélienne, environ 235 km² sont contrôlés par la FNUOD et le reste est administré par du côté syrien.

En plus de ces incursions terrestres, Israël a mené des dizaines de frappes aériennes en Syrie depuis que des militants soutenus par l'étranger, dirigés par Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont annoncé la chute du gouvernement du président syrien Bachar Al-Assad après une attaque rapide offensive de deux semaines qui a conduit à la prise de Damas, la capitale.

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