Agence
de presse AhlulBayt (ABNA) : Le ministère du Commerce, de l'Industrie et du
Tourisme de ce pays sud-américain a recommandé de « limiter » les ventes de
combustibles fossiles au comité qui réglemente les tarifs douaniers et le
commerce extérieur du pays, a rapporté mercredi Bloomberg, citant une source
proche du dossier et un document interne auquel il avait accès.
En ce sens, le comité d'urgence dudit portefeuille s'est réuni mercredi pour finaliser les détails de cette décision avant la tournée européenne du président Gustavo Petro, prévue le 11 juin, qui démontre la détermination de Bogota à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à la guerre génocidaire dans la bande de Gaza.
Selon des sources du Portefeuille, cette mesure serait adoptée par décret et pourrait être connue dans les prochaines heures ou jours. "Nous étudions toutes les implications de cette décision", ont indiqué des sources au magazine colombien Semana.
La Colombie est l'un des principaux exportateurs de charbon thermique, derrière l'Indonésie, l'Australie, l'Afrique du Sud et la Russie. C’est également le principal fournisseur de ce produit d’Israël et une action punitive de ce type affecterait de manière drastique l’entité sioniste confrontée à un isolement mondial sans précédent en raison de la guerre dans l’enclave palestinienne.
En 2023, le pays andin a vendu pour environ 450 millions de dollars de combustibles fossiles à Israël, tandis que les exportations de charbon thermique colombien vers le régime en 2022 représentaient 7,66 % des ventes totales de l'État.
Si cette décision est appliquée, ce serait la première sanction commerciale qu’un gouvernement latino-américain impose au régime de Tel-Aviv dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza qui a fait au moins 36 654 morts parmi les civils palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
Depuis le début du conflit, en octobre dernier, la Colombie a élevé la voix à plusieurs reprises, sans crainte de représailles ni de menaces de la part d'Israël, pour exiger la fin du génocide perpétré dans la bande de Gaza et pour demander un procès équitable contre les principaux responsables des crimes les crimes de guerre qui y sont commis.
En mai, le gouvernement Petro a pris une décision historique, rompant les relations diplomatiques avec Israël, en rejetant le meurtre délibéré de civils palestiniens, et a exhorté la Cour pénale internationale (CPI) à émettre un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le 3 juin, Petro a reçu le Grand Collier de l'État de Palestine, la plus haute distinction de l'État, pour avoir élevé la voix en faveur des droits du peuple palestinien lors d'un événement à la Casa de Nariño - à Bogota -, où Il a comparé le cabinet extrémiste de Netanyahu au régime nazi et a averti qu'Israël procédait à « une extermination » du peuple palestinien.
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