Agence de presse AhlulBayt (ABNA) : « Il a déjà entamé le
processus de dégel de plusieurs milliards de dollars de fonds iraniens détenus
illégalement depuis des années par les États-Unis. L'Iran a reçu les garanties
nécessaires pour que les États-Unis remplissent leurs obligations", a écrit
jeudi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Ali Baqeri Kani sur son
compte X Platform.
Comme l'a détaillé le diplomate, cela fait partie d'un accord qui comprend la libération de plusieurs citoyens iraniens détenus illégalement aux États-Unis. L'Iran, à son tour, accepte de libérer cinq prisonniers américains.
"Dans le cadre d'un troisième accord de coopération humanitaire négocié par le gouvernement, l'Iran et les États-Unis ont convenu de libérer et de gracier mutuellement cinq prisonniers", a déclaré jeudi la Mission permanente de la République islamique d'Iran auprès des Nations Unies dans un communiqué.
La note confirme que les prisonniers américains, dont quatre ressortissants irano-américains, ont été libérés de la prison d'Evine à Téhéran et placés en résidence surveillée dans un hôtel.
Cependant, un rapport antérieur soulignait que les prisonniers américains ne seraient pas libérés tant que les fonds n'auraient pas été transférés sur des comptes désignés par l'Iran.
Un responsable iranien informé à ce sujet a estimé jeudi à plus de 10 milliards de dollars les fonds iraniens gelés en Corée du Sud et en Irak qui seront débloqués dans le cadre de l'accord.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a qualifié la libération des Américains détenus en Iran de la prison d'Evin de "premier pas positif", tout en affirmant qu'il restait du travail à faire pour les ramener aux Etats-Unis.
Les médias ont identifié trois des prisonniers à double nationalité comme Siamak Namazi, Emad Sharqui et Morad Tahbaz, qui ont été arrêtés ces dernières années et condamnés à des peines de prison pour des crimes d'"espionnage et collaboration avec le gouvernement américain" nuire aux intérêts nationaux de l'Iran.
Biden critiqué pour avoir "dansé sur l'air de l'Iran"
L'accord a été vivement critiqué par certains membres du Congrès républicain aux États-Unis, qui ont accusé le président démocrate, Joe Biden, de céder à l'Iran. Le sénateur Tom Cotton, de l'État de l'Arkansas, a fustigé l'occupant de la Maison Blanche pour avoir "dansé sur l'air de l'Iran".
Pour sa part, Barry Loudermilk, le républicain de Géorgie à la Chambre des représentants, a qualifié le pacte de désastreux. « Juste au moment où le peuple américain pensait que la politique étrangère de Biden ne pouvait pas être plus désastreuse, après son retrait raté d'Afghanistan, il s'inclina devant l'Iran. Le peuple américain mérite mieux", a-t-il écrit sur son compte X.
Des milliards de fonds iraniens, principalement issus des revenus pétroliers, sont gelés dans des pays comme la Corée du Sud, l'Irak et le Japon, entre autres, sous la pression des États-Unis pour qu'ils respectent leurs sanctions unilatérales réimposées à Téhéran après le retrait de Washington de l'accord nucléaire de 2015.
L'Iran a accusé les États-Unis d'exercer un terrorisme économique contre lui et a dénoncé avoir besoin de ses fonds bloqués pour répondre aux besoins urgents du pays, notamment en médicaments et en nourriture.
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