Agence de presse AhlulBayt

la source : IRIB
samedi

15 juin 2019

17:49:16
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Et si Trump attaquait l’Iran?

Si les États-Unis lancent une offensive contre l’Iran, non seulement ce pays, mais aussi le monde entier, en seraient affectés, mais c’est surtout Israël qui subirait les contrecoups les plus durs. Un article deRai Al-Youm évoque un scénario de guerre USA/Iran:

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : "Quelles seraient les répercussions d’une guerre contre l’Iran pour les États-Unis et leurs alliés qui battent constamment les tambours de guerre ?

Coûts financiers astronomiques, des pertes en vies humaines considérables et des impacts politiques

L’objectif du gouvernement américain à travers le déclenchement d’une guerre est simplement d’assurer les intérêts qu’il pense pouvoir assurer en attaquant un pays. Si les Américains savent que les dépenses d’une guerre sont beaucoup plus lourdes que les acquis qu’elle permettrait, ils y renonceront indubitablement.

Il ne faut pas se tromper en limitant les coûts de la guerre contre l’Iran aux dépenses financières et aux pertes en vies humaines. C’est au niveau politique et international qu’une guerre contre l’Iran pourrait infliger les coups les plus durs et les plus contre-productifs aux États-Unis.

Intérêts, forces et bases US dans la région

De nombreux experts militaires dans le monde s’accordent à dire que l’Iran possède le plus vaste arsenal de missiles du Moyen-Orient et qu’il peut utiliser ces missiles pour viser les intérêts, les troupes et les bases militaires US dans les pays du bassin du golfe Persique. Cela signifie que si les États-Unis décident de déclencher une guerre contre l’Iran, ils doivent se préparer à une bataille simultanée sur plusieurs fronts, y compris sur le territoire des pays hôtes.

Isolement international

La divergence entre les États-Unis et d’autres pays du monde, en particulier l’Europe, à propos de la guerre contre l’Iran est incontestable.

Le fossé se creusera de plus en plus entre Washington et ses alliés européens s’il fait cavalier seul sur le champ de bataille contre l’Iran.

Quel sera l’impact d’une action militaire contre l’Iran pour le Moyen-Orient ?

Le sort du régime israélien fait partie de l’un des plus importants facteurs qui incitent les États-Unis de recourir à une action militaire contre l’Iran. Si l’Iran fait l’objet d’une offensive US, Téhéran peut attaquer le régime sioniste directement, ou indirectement à l’aide de ses supplétifs.

Dans ce cas, il n’est pas improbable que le régime de Tel-Aviv soit définitivement rayé de la carte en moins d’une semaine.

Il n’est pas nécessaire de lancer une opération massive de plusieurs mois pour en finir avec Israël. Il suffit de tirer constamment des missiles sur la Palestine occupée pendant quelques jours (par exemple une semaine). Les colons israéliens, qui se sentiront en danger, se mettront alors à émigrer des territoires occupés de la Palestine, ce qui déclenchera en retour un processus d’immigration dans le sens inverse.

Tensions régionales et menace terroriste

La formation du groupe terroriste Daech était la conséquence de la guerre en Irak. La création de Daech est l’œuvre des Américains.

Une guerre contre l’Iran mettrait certainement en péril les relations entre les différents pays du Moyen-Orient et déclencherait une nouvelle vague de terrorisme. En d’autres termes, le début d’une guerre contre l’Iran signifie une guerre régionale dans laquelle seront impliqués plusieurs pays. Ce furent d’ailleurs l’émergence de Daech et le retour de milliers de soldats US en Irak qui ont largement érodé les chances électorales des démocrates en 2016 et favorisé la victoire de Trump, lequel ne cessait d’accuser les démocrates de dilapider l’argent des Américains en d’interminables guerres au Moyen-Orient. Trump se trahira-t-il et emboîtera-t-il le pas à ceux-là mêmes contre qui il a bâti sa carrière politique ? C’est possible, mais dans ce cas il faut que le président prenne un triple risque : la flambée du prix de l’énergie, l’afflux des réfugiés, voire la prolifération nucléaire. Dans le bras de fer qui oppose les États-Unis et l’Iran, la balle est dans le camp américain."