Agence de presse AhlulBayt

la source : ABNA
mercredi

12 juin 2019

08:12:05
950105

Rapport: L'Arabie Saoudite et les Emirats soutiennent la junte militaire au Soudan

Un rapport indique que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis soutiennent les dirigeants militaires soudanais qui tuent des manifestants.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Le journal américain The New York Times a indiqué mardi que, depuis le prétendu printemps arabe de 2011, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont utilisé leurs ressources considérables pour promouvoir des gouvernements autoritaires dirigés par l'armée dans la région.

Ils ont, a-t-il ajouté, contribué à écraser le soulèvement de Bahreïn, financé le retour de la dictature militaire en Égypte, armé un chef militaire malhonnête en Libye et mal géré une transition au Yémen avant le déclenchement d'une guerre destructrice dans ce pays, le plus pauvre du monde arabe.

Un nouveau chapitre de la contre-révolution saoudienne et émirienne est également ouvert sur les mouvements qui se développent au Soudan, dont les dirigeants militaires ont déclenché une terrible violence contre les manifestants pro-démocrates du pays africain - depuis le chaos renversement de l'ex-président Omar al-Bashir le mois d'avril -, souligne le journal.

Selon le rapport, le chef du conseil militaire soudanais Abdel Fattah al-Burhan et le chef adjoint du conseil militaire de transition du pays africain Mohamad Hamdan entretiennent des relations étroites avec les dirigeants saoudiens et émiratis depuis au moins 2015, ayant été directement impliqué dans la guerre menée par Riyad au Yémen.

Le général Al-Burhan surveille plus de 10 000 soldats de l'armée de terre soudanaise au Yémen. Ces troupes incluent des milliers de militants des forces de soutien rapide, dirigées par le général Hamdan, a-t-il ajouté.
 
Le New York Times rappelle également que Riyad et Abou Dhabi ont soutenu le conseil militaire soudanais depuis le renversement d'Al-Bashir, promettant 3 milliards de dollars en argent et en aide au pays.

Il évoque également la réunion de Hamdan avec le prince héritier saoudien Mohamad bin Salman Al Saoud en mai dernier dans la ville saoudienne de Jida, où il a renforcé son alliance avec la monarchie arabe.
 
En fait, le journal américain indique que Riyad et Abou Dhabi sont animés par leur propre crainte que, dans le cas où un pays arabe important, tel que le Soudan, passe à la démocratie, cela pourrait perturber leurs territoires respectifs.

Ces derniers jours, la crise au Soudan s'est considérablement aggravée. Les dirigeants de l'opposition ont appelé à la désobéissance civile après que les pourparlers avec le conseil militaire pour la formation d'un gouvernement de transition aient été rompus après la répression violente de la semaine dernière, qui a entraîné le massacre de 100 civils.

Fin/229