Agence de presse AhlulBayt

la source : Pars Today
dimanche

2 juin 2019

10:55:36
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Iran: arme chinoise contre les USA?

Le navire pétrolier chinois Pacific Bravo est le premier pétrolier identifié qui transporte du brut iranien depuis que les États-Unis ont mis fin aux dérogations permettant à l’Iran d’exporter une partie de son pétrole.

(ABNA24.com) Le navire pétrolier chinois Pacific Bravo est le premier pétrolier identifié qui transporte du brut iranien depuis que les États-Unis ont mis fin aux dérogations permettant à l’Iran d’exporter une partie de son pétrole.

Le super tanker Pacific Bravo, appartenant à la banque Kunlun filiale d’une compagnie publique pétrolière chinoise, est suivi à la trace par deux sociétés de traçage pétrolier américaines. D’ailleurs, ces dernières dénoncent une « transaction illicite » avec l’Iran susceptible d’entraîner des sanctions américaines.

Le porte-parole du département d’État américain a annoncé que le Trésor sanctionnerait les compagnies de transport maritime qui commercent avec l’Iran.

Cette réaction de la Chine survient après que Washington a averti Hong Kong que cette région administrative spéciale pourrait être soumise à des sanctions si elle autorise le pétrolier Pacific Bravo à entrer dans son port. Les États-Unis réitèrent qu’avec la fin des dérogations, l’importation de pétrole iranien était passible de lourdes sanctions.

L’administration cherche à réduire à zéro les exportations de pétrole iranien en employant la politique de « pression maximale ».

Pékin avait annoncé qu’il respecterait la politique américaine. Mais si le Pacific Bravo transporte du pétrolier iranien en direction de la Chine, les négociations commerciales avec Washington risquent de se brouiller.

L’Iran et ses partenaires commerciaux sont dans le collimateur des géants de l’industrie pétrolière mondiale. Au mois de mai, l’Iran n’a enregistré aucune demande d’exportation de son pétrole, en raison des menaces de sanctions répétées du Trésor américain.

Pourtant, le Pacific Bravo n’est pas le premier navire à avoir importé du pétrole iranien en Chine : le 16 mai dernier, le Marshal-Z, un tanker transportant 130 000 tonnes de mazout, un dérivé du pétrole utilisé pour alimenter les moteurs des cargos et porte-conteneurs et brûlé pour fabriquer de la chaleur, a déchargé, en violation des sanctions américaines, sa cargaison en Chine, selon Reuters.

L’Arabie saoudite n’a pas réussi à compenser la réduction du pétrole iranien sur le marché. Selon un rapport de Reuters, 14 membres de l’OPEP ont exporté en mai 17,3 millions de barils par jours, accusant une baisse de 60 000 barils par rapport à avril.

Bien que l’Arabie saoudite ait augmenté sa production pétrolière sous la pression des États-Unis, elle reste encore inférieure au niveau de production permis par l’OPEP.

« L'exportation de pétrole des pays membres de l’OPEP a atteint son plus faible niveau depuis les dernières années », a affirmé une source au sein de l’OPEP à Reuters.

Un responsable américain Brian Hook a déclaré au Wall Street Journal que les pays peuvent importer du pétrole iranien jusqu’au plafond défini par les États-Unis. Au-delà de cette limite, ils se verront infliger des sanctions.

Les États-Unis se sont retirés de l’accord sur le nucléaire iranien et ont rétabli un régime de sanctions économiques contre l’Iran. En novembre 2018, ils avaient accordé à huit pays, dont la Chine, des dérogations pour importer du pétrole iranien, qui sont arrivées à terme en mai dernier.

Les autorités iraniennes ont affirmé à maintes reprises que les États-Unis ne réussiraient pas à réduire la vente de pétrole iranien.




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