Agence de presse AhlulBayt

la source : PressTV
samedi

25 mai 2019

08:16:41
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Pétrole iranien, une arme chinoise contre les USA

Alors que la guerre commerciale sino-américaine a affecté tous les marchés mondiaux, le marché de l'or noir n’est pas resté à l'abri non plus. Les Chinois, qui se plaignent du comportement irrationnel du gouvernement américain dans l’imposition des tarifs douaniers contre leurs produits, peuvent prendre des décisions sur le marché du pétrole que les Américains n’apprécient pas.

(ABNA24.com) Alors que la guerre commerciale sino-américaine a affecté tous les marchés mondiaux, le marché de l'or noir n’est pas resté à l'abri non plus. Les Chinois, qui se plaignent du comportement irrationnel du gouvernement américain dans l’imposition des tarifs douaniers contre leurs produits, peuvent prendre des décisions sur le marché du pétrole que les Américains n’apprécient pas.

La Chine, l'un des principaux importateurs de pétrole iranien, a été l'un des pays bénéficiant d'une exemption initiale des sanctions après le retrait unilatéral des États-Unis et l'imposition de nouvelles sanctions à l'industrie pétrolière iranienne. Mais après l’annulation de l'exemption, il est désormais possible que la Chine continue à importer du pétrole iranien en prenant des mesures adéquates et en contournant les sanctions de Washington.

Rien comme la guerre commerciale USA/Chine n'a perturbé le commerce mondial et la demande de divers produits de base, y compris le pétrole. La guerre commerciale revêt une importance particulière pour le pétrole car les États-Unis et la Chine représentent plus de 30% de la demande mondiale en pétrole. Le pétrole n'a pas été inclus dans la liste des mesures de rétorsion sur les importations de produits américains, mais l'escalade de tensions entre Washington et Pékin a mis fin aux importations chinoises de pétrole en provenance des États-Unis au milieu de l'été.

Cela est intervenu alors que l’arrêt progressif du processus d'importation de pétrole chinois en provenance des États-Unis, en raison de l'intensification des différends commerciaux entre les deux pays, était dans l'intérêt du pétrole iranien. Les États-Unis ont également accepté d'exempter les sanctions imposées à l'Iran sur le corridor de gaz sud, un projet de transfert de 16 milliards de mètres cubes de gaz naturel de la mer Caspienne vers la Turquie et le sud de l'Europe.

Dans le même temps, l’Iran prévoyait de mettre en place des stratégies secrètes pour contourner les sanctions pétrolières américaines et ses rivaux pétroliers se précipitaient pour s’emparer de la part de l’Iran sur le marché européen.

Il y a deux jours, une nouvelle a été publiée dans laquelle Jim Tig, PDG de l'American Enterprise Corporation, indiquait que les sociétés chinoises souhaitant signer des contrats à long terme pour l'achat de brut aux États-Unis, avaient maintenant disparu. Il a fait valoir que la guerre menée par les États-Unis avait mis fin au flux de pétrole américain en direction de la Chine et qu'il était peu probable que les acheteurs chinois signent un accord de pétrole à long terme avec les exportateurs américains.

Dans ce contexte, Mehdi Hosseini, un haut expert du secteur de l’énergie, a déclaré que le fait que les Chinois soient impliqués dans une guerre économique parrainée par les États-Unis ne peut être ignoré, et il convient de noter que les Chinois ont beaucoup d’intérêts aux États-Unis, sans toutefois oublier que ces intérêts peuvent également être un outil de pression pour le gouvernement américain contre Pékin.

Il a par ailleurs ajouté que « les Chinois ont investi plus de 2 milliards de dollars aux États-Unis », ce qui pourrait constituer un levier de pression chinois contre les Américains, un élément qui est utilisé dans la guerre économique bilatérale.

Cet expert en énergie a finalement souligné que la décision des Chinois d'acheter du pétrole à l'Iran pourrait exercer une pression supplémentaire sur le gouvernement américain. Les Chinois peuvent profiter de leur atout à savoir « l’achat du pétrole iranien » pour contrer la pression économique américaine, ce qui sera finalement dans l’intérêt de l’Iran.




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