Agence de presse AhlulBayt

la source : PressTV
mardi

14 mai 2019

07:29:10
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"Notre groupe aéronaval, nos avions ne pourront rien contre les missiles iraniens" (l'US Navy)

Les missiles iraniens constituent une menace réelle et permanente pour les forces américaines déployées au Moyen-Orient, affirme Scott Ritter, un ancien officier des renseignements de l'US Navy et inspecteur en armement de l’ONU en Irak de 1991 à 1998, pour qui c’est Israël qui a incité le gouvernement américain à déployer des forces militaires dans le golfe Persique. Ce faisant, Israël a exposé les forces américaines à de très graves dangers.

(ABNA24.com) Les missiles iraniens constituent une menace réelle et permanente pour les forces américaines déployées au Moyen-Orient, affirme Scott Ritter, un ancien officier des renseignements de l'US Navy et inspecteur en armement de l’ONU en Irak de 1991 à 1998, pour qui c’est Israël qui a incité le gouvernement américain à déployer des forces militaires dans le golfe Persique. Ce faisant, Israël a exposé les forces américaines à de très graves dangers.

Scott Ritter a reconnu dans son article, paru dans le mensuel The american conservative, que les missiles de l’Iran sont suffisamment puissants pour représenter une "menace sérieuse" pour les bases américaines dans la région du golfe Persique et au-delà. Plus loin dans son article, l’ancien officier des renseignements de la Marine US revient sur la décision du gouvernement US de déployer un groupe aéronaval dans le golfe Persique, une décision que le département d’État prétend avoir prise en réponse aux « menaces iraniennes », mais qui doit, en fait, satisfaire Israël, comme l’estime Scott Ritter.


« La réalité est que le déploiement des forces militaires américaines n'est qu’un grand spectacle. C'est un étalage de force qui répond à la politique dictée par les services de renseignements israéliens et transmise à Bolton lors d’une réunion le 16 avril 2019 à la Maison Blanche, où, selon Bolton, ils ont discuté de « l’activité maligne iranienne et d’autres acteurs déstabilisateurs au Moyen-Orient et dans le monde entier », et cela sur fond d'informations fournies par le Mossad lesquelles évoquent des « scénarios » que l’Iran « pourrait » planifier". L'auteur évoque cette phrase émise par les sources proches de cette réunion : « Nous ne savons toujours pas ce que les Iraniens tentent de faire et comment ils envisagent de le faire, mais il est clair pour nous que l’Iran voulait venger les pressions exercées par les États-Unis en visant les intérêts américains dans le golfe Persique ».Scott Ritter rappelle le paradox qu'il y a dans ce rapport : "la nature précise de la menace iranienne n’a été officiellement définie ni par la Maison Blanche ni par le Pentagone".

Pour étoffer son argument, l'auteur reprend la fabrique du prétexte de la guerre US contre l'Iran par CNN et écrit : " Le CentCom a noté, d’une manière implicite, qu’il existait des indications comme quoi "l'Iran et ses proxies" se préparaient à une éventuelle attaque contre les forces américaines dans la région et que les menaces étaient à la fois maritimes et terrestres. CNN nous dit que les missiles que possède l’Iran peuvent viser les bases US. Toujours selon la chaîne, l’Iran déplacerait par bateau des missiles balistiques à courte portée dans le golfe Persique en réponse au déploiement des forces militaires US. CNN affirme toutefois ignorer si l’Iran lancerait les missiles depuis les bateaux ou s’il en doterait ses forces terrestres dans le cadre d'une confrontation militaire avec l'Iran".

Toutes ces affirmations ne convainc guère Scott Ritter qui met en cause les déclarations de CNN : « L’Iran possède une gamme bien connue de missiles balistiques à courte portée et composée entre autres de Zelzal-2. Le Zelzal-2, dépourvu de système de guidage et de contrôle, n’est pas un missile balistique à courte portée, mais plutôt un projectile lance-roquettes non guidé. Mais l’Iran possède toutefois deux dérivés du Zelzal-2, le Fateh-110 et le Zolfaqar qui répondent à la définition technique d’un missile balistique à courte portée. En septembre 2018, le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a tiré sept missiles Fateh-110 contre les terroristes opérant dans le nord de l’Irak. Puis un dérivé encore plus avancé du Zelzal-2, connu sous le nom de Zulfiqar. C'est un dérivé qui est entré en service en juin 2017. Et en octobre 2018, le CGRI a tiré des missiles balistiques sol-sol Zolfaqar contre des cibles du groupe terroriste Daech en Syrie. Ces missiles sont réels et performants et constituent une menace potentielle et permanente pour les forces américaines déployées au Moyen-Orient. »

L’ancien officier ajoute : "Bolton, le CentCom, Pompeo et les médias ignorent le fait que cela fait des années que l’Iran se prépare à frapper les forces militaires américaines au Moyen-Orient suivant le principe de légitime défense : la capacité de l’Iran en matière de missiles balistiques à courte portée n'est pas le seul point qui nous menace. Il s'agit de l'une des composantes d'un arsenal balistique plus vaste qui pourrait, à tout moment, anéantir les bases américaines dans la région. Dans ce cadre, le fait d'envoyer le groupe aéronaval tactique Abraham Lincoln avec une force opérationnelle B-52 au Moyen-Orient ne relève que du spectacle et ne peut rien changera. La force balistique iranienne est en grande partie mobile, ce qui est propre aux forces armées asymétriques. L’expérience américaine de la guerre du Go



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