Agence de presse AhlulBayt

la source : Parti Anti Sioniste
mercredi

28 février 2018

19:17:51
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L’armée britannique une nouvelle fois accusée de crimes de guerre

La guerre d’invasion de l’Afghanistan par les troupes de l’US/OTAN, qui a débuté en 2011, est censée être terminée depuis 2014.

Cependant, elle semble se poursuivre ces derniers mois, comme en témoignent les affrontements réguliers entre les forces d’occupation et les différents groupes armés locaux (Talibans, EI, et autres).

Officiellement, l’Alliance atlantique y a officiellement terminé sa mission de combat fin 2014, ses soldats n’ayant plus aujourd’hui en principe qu’une mission de formation et de conseil. Mais un petit nombre de militaires est affecté à des opérations de lutte contre les Talibans et le groupe E.I.

Le nombre total de militaires de l’Otan déployés aujourd’hui dans le pays s’élève à 14 000 hommes, dont 8 400 Américains, dans le cadre de cette opération baptisée Resolute Support et qui est en réalité une occupation illégale d’un État souverain, avec la présence d’une coalition de 38 nations dont la plupart des 29 membres de l’OTAN.

Parmi ces soldats d’occupation figure un contingent de 500 militaires britanniques, chargés d’assurer la sécurité à Kaboul et de former les officiers locaux, et qui ont fait parler d’eux récemment.

En effet, le quotidien anglais « The Times », vient de révéler qu’une enquête sur des crimes de guerre commis dans la période 2010-2013 en Afghanistan avait été ouverte par le ministère britannique de la Défense.

Une enquête baptisée « Operation Northmoor » est menée depuis 2014 par la police militaire, qui a interrogé une centaine d’officiers.

    L’enquête a constaté que l’agence de renseignements britannique avait créé de toute pièce des documents afin de faire endosser à l’armée afghane la responsabilité de la mort de civils non armés. En outre, sur les enregistrements vidéo qui sont à la disposition des enquêteurs, on voit l’armée britannique tirer sur des Afghans non armés.

D’après les sources militaires que le journal cite, les généraux du ministère de la Défense auraient qualifié les preuves présentées d’«importantes et très graves » en estimant qu’elles risquaient de causer une « catastrophe au gouvernement ».

Toujours selon « The Times », le ministère de la Défense envisageait de cacher ces informations à la presse, car il estimait que la publication des détails de ces crimes de guerre risquait de porter préjudice à la sécurité nationale et à la coopération avec les alliés.

Réagissant sur le sujet, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a estimé que le ministère britannique de la Défense essayait d’influer sur l’enquête.

« Nous sommes étonnés par la façon dont le gouvernement britannique semble avoir décidé de réagir à ces révélations épouvantables. Selon des sources du journal Sunday Times, la direction militaire du pays considère les faits mentionnés dans l’enquête comme « extrêmement sérieux ».

Aussi, cherchant à éviter le scandale, le ministère de la Défense du Royaume-Uni essaie-t-il de garder le contrôle de la situation en influant sur le déroulement de l’enquête », a-t-elle indiqué lors d’un point de presse à Moscou.

    Ce conflit afghan dont on parle si peu désormais, aurait, selon une estimation du « Watson Institute » datée d’août 2016, fait plus de 31 000 victimes civiles, tandis que les forces de la coalition internationale auraient connu la perte de 3 535 soldats, gardes de sécurité ou conseillers.

Ce n’est pas la première fois que les soldats de Sa Majesté sont accusés de crimes de guerre ces dernières années.
En effet, on se souvient qu’en 2008, le journal « The Guardian » avait dévoilé les atrocités commises par l’armée britannique ‎au sud de l’Irak en mars 2004, lorsque les soldats du régiment ‎du Prince de Galles avaient sauvagement torturé, mutilé, et ‎massacré 20 civils irakiens.
À l’époque aussi, les autorités ‎britanniques avaient tout fait pour étouffer l’affaire.
Quelques années plus tard, en 2014, le journal londonien « The Independent » révélait qu’un document « accablant » intitulé « The Responsibility of UK Officials for War Crimes Involving Systematic Detainee Abuse in Iraq from 2003-2008 », avait été « soumis à la Cour pénale internationale (CPI) et pouvait entraîner des poursuites judiciaires à l’encontre de certains dirigeants britanniques de la défense pour cause de crimes de guerre « systématiques ».

    Des déclarations choquantes avaient été compilées à partir du témoignage de quatre cents Irakiens et représentaient « des milliers de témoignages de mauvais traitements assimilables à des crimes de guerre, actes de torture ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Le rapport ajoutait que ces actes barbares avaient de toute évidence été aggravés par « l’absence de suivi ou de responsabilisation visant à mettre un terme à de telles pratiques qui ont entraîné d’autres sévices. La conclusion logique est que ces mauvais traitements étaient systématiques ».

    Le Parti Anti Sioniste est scandalisé par la révélation de ces crimes de guerre commis en Afghanistan par l’armée britannique.
    L’armée d’un pays soi-disant « civilisé », qui se permet de donner des leçons de « droits de l’homme» et de démocratie, aux peuples du Moyen-Orient qu’il vole, occupe, et martyrise.
    Nul ne doute que ces révélations ne sont que la partie visible de l’iceberg des ‎exactions et des crimes que les militaires américains et ‎britanniques ont commis en Irak et en Afghanistan.
    La liste de ces crimes ne cesse de ‎s’allonger, dévoilant la véritable nature de ceux ‎qui se posent en défenseurs des droits de l’Homme. ‎
    Tortures, assassinats de civils, exactions et soutiens aux groupes terroristes : tel est le bilan de ‎l’occupation anglo-saxonne en Irak et en Afghanistan.
    Espérons que ces révélations réveilleront les quelques naïfs qui pensent encore que les massacres et les crimes de guerre ne sont l’apanage que des (pseudos) musulmans, oubliant que tous les records en matière de tueries de masse et de tortures sont détenus par l’Homme « civilisé » occidental depuis déjà quelques siècles, et ce, jusqu’à nos jours.


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