Agence de presse AhlulBayt

la source : Agences
samedi

17 janvier 2015

09:31:36
665278

Des milliers de manifestants dans le monde musulman contre les caricatures de Mahomet

Deux jours après sa publication, la « une » du dernier Charlie Hebdo représentant Mahomet la larme à l'œil et tenant une pancarte « Je suis Charlie », continue de provoquer la colère dans le monde musulman. Plusieurs milliers de fidèles ont manifesté, vendredi 16 janvier, après la grande prière, à travers une dizaine de pays au d'Afrique et du Moyen-Orient.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : • Quatre morts au Niger, un centre culturel français brûlé

La manifestation contre Charlie Hebdo à Zinder, la deuxième ville du Niger, a viré en affrontements au cours desquels trois civils et un policier ont été tués, et environ 45 personnes, blessées. « Certains manifestants avaient des arcs et flèches, des gourdins, et ils en ont fait usage », a rapporté un policier à l'agence Reuters. Le ministre de l'intérieur nigérien, Hassoumi Massaoudou, a affirmé que certains manifestants « arboraient l'étendard de Boko Haram », alors qu'ils « attaquaient un église catholique ».

Le centre culturel français de la ville a été incendié. Une cinquantaine de personnes ont « cassé la porte » d'entrée, puis « mis le feu » à la cafétéria, à la médiathèque et à des locaux administratifs, malgré des « tirs de sommation » de « deux policiers » présents pour protéger le complexe, a rapporté Kaoumi Bawa, le directeur du centre.

• 2 500 manifestants dans la capitale jordanienne

Le plus important rassemblement de ce vendredi a eu lieu à Amman, où 2 500 manifestants, membres des Frères musulmans et d'organisations de jeunesse, ont défilé sous haute surveillance et dans le calme, arborant des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire « l'atteinte au grand Prophète relève du terrorisme mondial ».

Le roi Abdallah II, qui avait participé dimanche à la marche de Paris contre le « terrorisme », a depuis qualifié Charlie Hebdo d'« irresponsable et inconscient ».

• Manifestation palestinienne à Jérusalem-Est

« L'islam est une religion de paix » et « Mahomet sera toujours notre guide », pouvait-on lire sur des banderoles. « Français, bande de lâches ! », ont scandé quelques centaines manifestants réunis sur le site sensible de l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée et occupée par Israël.

Le grand mufti Mohammad Hussein, qui dirigeait la prière à laquelle environ 35 000 personnes ont pris part, n'a pas évoqué Charlie Hebdo dans son prêche. Il avait dénoncé mercredi comme une « insulte » aux musulmans la « une » de l'hebdomadaire et condamné « le terrorisme sous toutes ses formes ».

• Des milliers de personnes réunies à Alger

Entre 2 000 et 3 000 personnes, dont des femmes et des enfants, ont également manifesté à Alger à la suite d'appels sur les réseaux sociaux, relais d'une campagne de protestation lancée dès la publication de Charlie Hebdo mercredi. Les manifestants ont convergé de plusieurs mosquées de la ville vers la place du 1er Mai et la place des Martyrs, le parcours habituel des manifestations à Alger, qui sont pourtant interdites depuis 2001.

Lire le reportage : Manifestations à Alger contre « l'offense » faite au Prophète par « Charlie Hebdo »

• Plus d'un millier de manifestants à Dakar, le drapeau français brûlé

Au moins un millier de manifestants ont protesté à Dakar. Un drapeau français a été brûlé devant l'ambassade de France, dans le centre de la capitale sénégalaise. La police a lancé des bombes lacrymogènes pour disperser la foule, qui criait « Allah akbar ! ». « Au diable Charlie », « Ne touche pas à mon prophète », « La liberté de blasphémer tue la liberté d'expression », pouvait-on lire sur des banderoles et pancartes.

• Des milliers de personnes à Bamako, au Mali

Après la grande prière du vendredi, des milliers de manifestants ont convergé vers le boulevard de l'Indépendance, à Bamako, point névralgique des manifestations politiques dans le centre de la capitale malienne. L'appel à manifester était venu de prédicateurs célèbres et du Haut Conseil islamique du Mali, principale organisation islamique de ce pays à 90 % musulman, et où la France s'est militairement engagée en 2013 pour chasser des groupes djihadistes liés à Al-Qaida.

• Des manifestations dans cinq villes du Pakistan

A Karachi, des heurts violents entre policiers et manifestants ont fait des blessés, dont un grave. Un photojournaliste qui travaille pour l'Agence France-Presse a été atteint d'une balle dans un poumon, puis admis d'urgence dans un hôpital, où il a subi avec succès une intervention chirurgicale. Il serait « hors de danger dans l'immédiat », d'après l'hôpital. D'autres rassemblements avaient lieu à Islamabad, la capitale du pays, à Lahore, à Peshawar et à Multan, où un drapeau tricolore français a également été brûlé.

• Des centaines de musulmans rassemblés au Soudan

A Khartoum, quelques centaines de fidèles ont brièvement manifesté après la grande prière, dont certains ont scandé : « Expulsez l'ambassadeur de France, victoire au prophète de Dieu ! »  Sur une banderole on pouvait lire : « Le gouvernement français doit présenter des excuses… »

• Appel à des « manifestations pacifiques » au Qatar

Au Qatar, l'Union mondiale des oulémas, dirigée par le prédicateur Youssef Al-Qaradaoui, considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans, a appelé à des « manifestations pacifiques » et a critiqué le « silence honteux » de la communauté internationale sur cette « insulte aux religions ». Les autorités du pays, qui avaient fermement dénoncé l'attentat contre Charlie Hebdo, ont « condamné la nouvelle publication de dessins offensants pour le prophète Mahomet », publication qui, selon elles, alimente « la haine et la colère ».

• Condamnation politique à Bahreïn

A Bahreïn, le ministère des affaire étrangères a condamné l'acte « honteux de republier des dessins insultant » le Prophète, soulignant qu'une telle attitude « créera[it] des circonstances favorables à la propagation de la haine et du terrorisme ».

Fin/229

Des milliers de manifestants dans le monde musulman contre les caricatures de Mahomet

Des-milliers-de-manifestants-dans-le-monde-musulman-contre-les-caricatures-de-Mahomet

Deux jours après sa publication, la « une » du dernier Charlie Hebdo représentant Mahomet la larme à l'œil et tenant une pancarte « Je suis Charlie », continue de provoquer la colère dans le monde musulman. Plusieurs milliers de fidèles ont manifesté, vendredi 16 janvier, après la grande prière, à travers une dizaine de pays au d'Afrique et du Moyen-Orient.

Quatre morts au Niger, un centre culturel français brûlé
La manifestation contre Charlie Hebdo à Zinder, la deuxième ville du Niger, a viré en affrontements au cours desquels trois civils et un policier ont été tués, et environ 45 personnes, blessées. « Certains manifestants avaient des arcs et flèches, des gourdins, et ils en ont fait usage », a rapporté un policier à l'agence Reuters. Le ministre de l'intérieur nigérien, Hassoumi Massaoudou, a affirmé que certains manifestants « arboraient l'étendard de Boko Haram », alors qu'ils « attaquaient un église catholique ».
Le centre culturel français de la ville a été incendié. Une cinquantaine de personnes ont « cassé la porte » d'entrée, puis « mis le feu » à la cafétéria, à la médiathèque et à des locaux administratifs, malgré des « tirs de sommation » de « deux policiers » présents pour protéger le complexe, a rapporté Kaoumi Bawa, le directeur du centre.
2 500 manifestants dans la capitale jordanienne
Le plus important rassemblement de ce vendredi a eu lieu à Amman, où 2 500 manifestants, membres des Frères musulmans et d'organisations de jeunesse, ont défilé sous haute surveillance et dans le calme, arborant des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire « l'atteinte au grand Prophète relève du terrorisme mondial ».
Le roi Abdallah II, qui avait participé dimanche à la marche de Paris contre le « terrorisme », a depuis qualifié Charlie Hebdo d'« irresponsable et inconscient ».
Manifestation palestinienne à Jérusalem-Est
« L'islam est une religion de paix » et « Mahomet sera toujours notre guide », pouvait-on lire sur des banderoles. « Français, bande de lâches ! », ont scandé quelques centaines manifestants réunis sur le site sensible de l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée et occupée par Israël.
Le grand mufti Mohammad Hussein, qui dirigeait la prière à laquelle environ 35 000 personnes ont pris part, n'a pas évoqué Charlie Hebdo dans son prêche. Il avait dénoncé mercredi comme une « insulte » aux musulmans la « une » de l'hebdomadaire et condamné « le terrorisme sous toutes ses formes ».
Des milliers de personnes réunies à Alger

Entre 2 000 et 3 000 personnes, dont des femmes et des enfants, ont également manifesté à Alger à la suite d'appels sur les réseaux sociaux, relais d'une campagne de protestation lancée dès la publication de Charlie Hebdo mercredi. Les manifestants ont convergé de plusieurs mosquées de la ville vers la place du 1er Mai et la place des Martyrs, le parcours habituel des manifestations à Alger, qui sont pourtant interdites depuis 2001.
Lire le reportage : Manifestations à Alger contre « l'offense » faite au Prophète par « Charlie Hebdo »
Plus d'un millier de manifestants à Dakar, le drapeau français brûlé
Au moins un millier de manifestants ont protesté à Dakar. Un drapeau français a été brûlé devant l'ambassade de France, dans le centre de la capitale sénégalaise. La police a lancé des bombes lacrymogènes pour disperser la foule, qui criait « Allah akbar ! ». « Au diable Charlie », « Ne touche pas à mon prophète », « La liberté de blasphémer tue la liberté d'expression », pouvait-on lire sur des banderoles et pancartes.
Des milliers de personnes à Bamako, au Mali
Après la grande prière du vendredi, des milliers de manifestants ont convergé vers le boulevard de l'Indépendance, à Bamako, point névralgique des manifestations politiques dans le centre de la capitale malienne. L'appel à manifester était venu de prédicateurs célèbres et du Haut Conseil islamique du Mali, principale organisation islamique de ce pays à 90 % musulman, et où la France s'est militairement engagée en 2013 pour chasser des groupes djihadistes liés à Al-Qaida.
Des manifestations dans cinq villes du Pakistan
A Karachi, des heurts violents entre policiers et manifestants ont fait des blessés, dont un grave. Un photojournaliste qui travaille pour l'Agence France-Presse a été atteint d'une balle dans un poumon, puis admis d'urgence dans un hôpital, où il a subi avec succès une intervention chirurgicale. Il serait « hors de danger dans l'immédiat », d'après l'hôpital. D'autres rassemblements avaient lieu à Islamabad, la capitale du pays, à Lahore, à Peshawar et à Multan, où un drapeau tricolore français a également été brûlé.
Des centaines de musulmans rassemblés au Soudan
A Khartoum, quelques centaines de fidèles ont brièvement manifesté après la grande prière, dont certains ont scandé : « Expulsez l'ambassadeur de France, victoire au prophète de Dieu ! »  Sur une banderole on pouvait lire : « Le gouvernement français doit présenter des excuses… »
Appel à des « manifestations pacifiques » au Qatar
Au Qatar, l'Union mondiale des oulémas, dirigée par le prédicateur Youssef Al-Qaradaoui, considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans, a appelé à des « manifestations pacifiques » et a critiqué le « silence honteux » de la communauté internationale sur cette « insulte aux religions ». Les autorités du pays, qui avaient fermement dénoncé l'attentat contre Charlie Hebdo, ont « condamné la nouvelle publication de dessins offensants pour le prophète Mahomet », publication qui, selon elles, alimente « la haine et la colère ».
Condamnation politique à Bahreïn
A Bahreïn, le ministère des affaire étrangères a condamné l'acte « honteux de republier des dessins insultant » le Prophète, soulignant qu'une telle attitude « créera[it] des circonstances favorables à la propagation de la haine et du terrorisme ».