Agence de presse AhlulBayt

la source : ABNA
vendredi

16 décembre 2011

20:30:00
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Les chiites azerbaïdjanais sont subjugués par le sécularisme

ABNA- Ces jours-ci, il faut des exceptions pour passer une journée sans avoir des actualités concernant l’Azerbaïdjan. Ilham Aliev semble avoir l’intention de déraciner à tout prix l’islam d’un pays dont la majorité absolue de la population est chiite duodécimaine.

A propos de l’islamophobie exercée par le gouvernement azerbaïdjanais, le site web de Borhan a réalisé une interview avec Borhan Heshmati, le directeur de la section azérie du canal SAHAR.

-          Comme vous pouvez le constater, la vague de l’éveil islamique s’est étendue dans notre région. Il paraît pourtant que l’Azerbaïdjan n’a pas subi d’influence remarquable de cet événement et les musulmans de ce pays connaissent de plus en plus de limites. Comment évaluez-vous les événements récents de l’Azerbaïdjan ? En quoi voyez-vous l’importance de ces événements ?

Ce qu’il est à retenir au sujet d’Azerbaïdjan, c’est le caractère sous-jacent des événements de ce pays ; je veux dire, compte tenu de la cérémonie d’Achoura de cette année à Nardaran, on pourrait déduire que, même si les règlements et les lois imposés par le gouvernement azerbaïdjanais reflètent une lutte contre l’éveil islamique, heureusement il y a un courent qui est animé au sein du peuple qui montre la profondeur de l’éveil islamique dans ce pays. Cela peut surtout se voir nettement dans le contenu des slogans de la cérémonie d’Achoura près d’Imam Zadeh Bibi Rahimeh (la sœur d’Imam Ridha).

Grâce aux enseignements du mouvement d’Achoura et la cérémonie qui célèbrent ce mouvement, et malgré l’oppression pesante des 20 dernières années, le peuple azerbaïdjanais est déjà éveillé. Or, quelle importance aurait ce pays ? c’est une question qui pourrait englober plusieurs aspects différents. Je trouve que l’Azerbaïdjan est quelque sorte le reste de l’Iran. Il n’y a pas longtemps que  l’Azerbaïdjan a été injustement séparé par les Traités de Turkmanchai et Golestan. Ceci prouve dans que nous sommes autant responsables de nous-même que responsables du peuple de l’Azerbaïdjan.  

Le deuxième aspect, c’est que c’est un pays chiite. Les chiites de ce pays ont été opprimés pendant 70 ans de la domination communiste ; avant par la Russie Tsarat de Russie, et maintenant par le mouvement sioniste qui sont est pire que le communisme.  Le peuple a résisté pendant 70 ans contre le communisme, il y a eu des victimes, des oulémas emprisonnés, exilés et fusillés, et le peuple a été soumis à la terreur et à l’oppression. En effet, les malheurs que le communisme a apportés aux  Azerbaïdjanais sont très tristes, et quand on en parle, on a envie de manifester cette tristesse et de secourir ce peuple d’une manière ou d’une autre. Maintenant, ce peuple tyrannisé espère que le peuple iranien aille à son secours en tant que ses confrères.

De la même façon que nous soutenons la Palestine et tous autres opprimés du monde, il faut aussi que nous secourions le peuple azerbaïdjanais, car l’Azerbaïdjan est  en fait comme un frère qui a injustement séparé de nous et est épié actuellement par leurs ennemis qui sont aussi les nôtres. Ces ennemis cherchent à se servir de l’Azerbaïdjan pour contrarier l’Iran et les autres pays éveillés de la région.

Ceux qui suivent les événements de l’Azerbaïdjan sont tout à fait conscients que les ennemis entendent à transformer les points communs de ce pays avec l’Iran en des ponts de discordes et de conflits entre les deux pays et interpréter l’intégralité des liaisons historiques, culturelles, religieuses et linguistiques entre les deux pays de façon à provoquer la séparation et la distanciation entre l’Iran et l’Azerbaïdjan.   

-          Vous venez d’évoquer les sensibilités religieuses du peuple manifestées dans la cérémonie d’Achoura de cette année en Azerbaïdjan. Comment se pourrait-il que, malgré l’existence d’un  peuple ayant des sensibilités religieuses tellement importantes, il arrive en tête du pouvoir un gouvernement qui, à titre d’exemple, interdit la diffusion de l’Adhan par les haut-parleurs, l’exposition des signes religieux comme le chapelet, le coran dans les endroits administratifs, la cérémonie du deuil d’Imam Hussein, et qui détruit des mosquées et, tout récemment, sous prétexte d’unifier les vêtements, interdit le port de hijab dans les établissements scolaires ?  

En réalité, ce gouvernement n’est celui qui est souhaité par le peuple. Pour concrétiser ce fait, je vous rappellerais le cas de l’Iran avant la Révolution islamique. Comment le peuple iranien avait été soumis à la loi de l’interdiction de hijab imposée par Reza Shah ? Je crois même qu’il y a beaucoup de ressemblance entre le gouvernement actuel azerbaïdjanais et le régime de Shah ; ce qui veut dire que du point de vue de la culture et l’extension de  la perte des valeurs morales,  de point de vue de la diplomatie internationale et la proximité avec l’Occident et Israël, et finalement de point de vue de la façon de tirer fausse vanité de son progrès dans la modernisation, le gouvernement actuel azerbaïdjanais ressemble au régime de Pahlavi.  

Actuellement, le peuple azerbaïdjanais est en train de vivre une ambiance proche de celle de l’Iran de l’époque de Reza Shah. Dans la République azerbaïdjanaise, tout acte qui implique un effet islamique est sujet à la pénalisation ; mais il ne faut pas oublier que, malgré toute son ambition,  la machine d’oppression du communisme n’est pas arrivée à faire disparaître les croyances islamiques et chiites chez ce peuple. Si la diffusion de l’Adhan est interdite, les gens trouve d’autres moyens de le faire entendre ; si les cérémonies du deuil d’Imam Hussein sont interdites, les gens trouvent d’autres façon de manifester leur attachement à leur Imam ; si le hijab est interdit, les gens ont de plus en plus envie d porter le hijab.

-          Il y a en Azerbaïdjan d’autres communautés religieuses qui sont minoritaires, mais qui n’ont pas les limites des chiites. En quelle raison le gouvernement azerbaïdjanais pratique cette discrimination ?  

Peut-être qu’il faut chercher les origines de cette attitude dans deux choses : l’une intérieures et l’autre extérieure. L’élément extérieur provient de l’influence de la pensée sioniste sur le gouvernement azerbaïdjanais. Chaque fois que les autorités sionistes se rendent en Azerbaïdjan, il y a immédiatement des événements qui ont lieu dans ce pays et la situation des chiites se mette à se détériorer de nouveau.  

L’élément intérieur relève des sédiments de la pensée communiste qui persiste en Azerbaïdjan. De toute façon, le communisme a dominé ce pays pendant 70 ans et a essayé d’injecter ses idéologies aux esprits à travers les enseignements scolaires. Il reste donc encore des sédiments de ces injections dans les esprits, surtout chez ceux qui sont des générations précédentes, à point que, certaines autorités azerbaïdjanaises, lorsqu’elles se présentent sur les sites web ou même sur Facebook, se disent athées ou non croyants.

-          L’entrée de l’Azerbaïdjan dans l’Union européenne pourrait-elle être aussi un autre élément ? puisque, chaque pays qui veut intégrer cette union, doit respecter certains critères.

Oui, il y a ça aussi. Après la chute de l’Union soviétique l’indépendance de l’Azerbaïdjan, la convergence avec l’occident a été malheureusement le fil conducteur de la diplomatie extérieure de ce pays.  En fait, la première institution européenne que ce pays a su pénétrer, c’était l’Union européenne qui proposa alors à l’Azerbaïdjan des prérequis, tels notamment la modification de la Constitution ou la loi concernant les homosexuels.

Voici des années que l’Azerbaïdjan a adhéré l’Union européenne et cette adhésion était censée garantir les droits des citoyens de ce pays, alors que nous constatons aujourd’hui que l’Azerbaïdjan est l’un des pays où les droits de l’homme sont largement violés. Les entreprises qui sont hostiles envers  l’islam sont au fond des pas vers de plus en plus de proximité avec l’Occident et l’Union européenne. En Turquie aussi, de telles entreprises avaient été commencé dès l’époque d’Atatürk. Malgré tout cela, lorsque l’Occident et l’Union européenne se trouvent incapables d’ébranler le peuple, empêche l’adhésion de l’Azerbaïdjan. De toute manière, l’adhésion à de telles institutions a des avantages matériels et superficiels qui s’arrêteront à un moment donnés.     

Les gouvernements azerbaïdjanais et turc sont pourtant allé vers l’Union européenne afin d’acquérir des ces avantage, même si les critères de cette union étaient en conflit évident avec les croyances de leur peuple. Malgré toutes limites imposées par le gouvernement azerbaïdjanais contre les fidèles, le nombre de ceux-ci, au lieu de baisser, a bien augmenté. En gros, malgré toutes pressions posées par le gouvernement azerbaïdjanais, la tendance vers l’islam s’est renforcée et le projet de l’adhésion à l’Union européenne et la convergence avec l’Occident n’aurait aucun effet sur ce renforcement.  

-          Quelle était la réaction du peuple vis-à-vis de ces actes du gouvernement ? Y avait-il des résistances bien organisées par le peuple ?

Heureusement, il y a eu des réactions auto motivées chez le peuple. De plus, malgré l’atmosphère d’oppression dominante dans ce pays, des associations islamiques, comme Hezb Islam, Hezb Jum’a, L’Association des valeurs nationales et spirituelles et l’Association de la Solidarité, se sont organisées. Les méthodes oppressives de KGB persistent sous d’autres noms, mais avec les mêmes organisations, les mêmes bâtiments, les mêmes démarches, les mêmes actes inhumains pour l’oppression des croyances religieuses. Ce sont facteur qui ralentit le progrès des associations populaires, mais les entreprises auto motivées du peuple continuent.   

Le jour de Ghadir de cette année, une fête majestueuse avait été organisée dans la ville de Ganja, où de nombreux participant ont été arrêtés, mais comme ils n’étaient accusés que d’avoir participé à la fête, les autorités ont dû les relâcher. A l’approche du mois de Muharram, on a convoqué de nouveaux ceux qui avaient été arrêté au jour de Ghadir, et on les a faits savoir que s’ils sortaient dans la rue pour organiser des cérémonies du deuil (d’Imam Hussein), ils seraient retenus, non pas quelques jours, mais quelques années. Cependant, dès le début de mois de Muharram, des rassemblements religieux ont eu lieux dans les maisons et les mosquées qui ont avaient été épargnées à l’oppression communiste et la domination actuelle d’un Etat soumis au sionisme.

Au jour de Tassoua, malgré l’interdiction de la création des regroupements organisant les cérémonies de Muharram, ces regroupent sont descendus dans les rues. Malheureusement, le seul pays où il est interdit d’organiser les cérémonies de Muharram, c’est l’Azerbaïdjan. Alors que ces cérémonies sont tolérées aux USA, en Grande-Bretagne et même en Israël. Ceci est à la fois ridicule et triste. Comment cela pourrait être possible que dans un pays qui passe pour le deuxième pays chiite du monde avec 93 % de la population musulmane, dont 65 – 75 % sont des chiites, les cérémonies du deuil d’Imam Hussein soient interdites.  De toute façon, malgré les interdictions gouvernementales et officielles, le jour de Tassoua on a appris qu’à Ganja un certain nombre femmes avait organisé des cérémonies du deuil dans la rue ; tandis que Ganja souffre plus de l’oppression par rapport aux autres régions de l’Azerbaïdjan, et ceci a encouragé les autres groupes de fidèles dans d’autres endroits comme à Naradan près d’Imam Zadeh Bibi Rahimeh (la sœur d’Imam Ridha) à sortir et organiser des cérémonies dans les rues.

-          Comme vous êtes déjà au courent, il y a quatre pays dont la population est majoritairement chiite : l’Iran, l’Azerbaïdjan, l’Iraq et le Bahreïn. Quant au Bahreïn, les gens ont heureusement pris la conscience nécessaire par l’intermédiaire des médias et ont été assez sensibilisé ; mais en ce qui concerne l’Azerbaïdjan, le peuple azerbaïdjanais ne pas avoir pris une telle sensibilité. En deçà de notre système diplomatique qui n’a pas été très fameux dans l’éveil islamique, comment définiriez-vous notre part responsabilité envers, comme vous dites, nos frères ?  

Cette mission concerne aujourd’hui les médias. Le système diplomatique peut avoir ses propres considérations, même si aucune considération ne peut nous empêcher de secourir nos frères musulmans. Toute considération doit nous amener à défendre l’islam, l’humanité et la liberté de nos frères. Nos médias ont bien transmis les actualités du Bahreïn, mais ce n’était pas le cas pour l’Azerbaïdjan.  

C’est aux médias de compenser ce défaut. Heureusement, la diffusion des actualités s’est récemment améliorée. Auparavant, il n’y avait que la section azérie du canal SAHAR  qui était active dans ce domaine, mais afin de recevoir les programmes de ce canal il faut avoir un satellite et comprendre un accent particulier de la langue azérie ; mais il y a maintenant d’autres médias qui s’occupent du même sujet.  

En outre, tous les vendredis, les imams du vendredi de Tabriz et d’Ardabil rendent compte des événements de l’Azerbaïdjan. Lors de la cérémonie d’Achoura de cette année à Ardabil, qui était diffusée en direct par le canal 4 de la télévision iranienne, les participants ont prié pour la libération de leurs frères azerbaïdjanais et bahreïnis. C’était pareil à Tabriz. Il faut étendre et développer cette entreprise initiale. Ce n’est pas digne du peuple iranien d’ignorer les événements qui se déroulent dans une région qui faisait partie de son pays il y a 200 ans. Il faut savoir que ceux qui commettent de tels crimes contre ns frères palestiniens, font la même chose mais d’une manière différente en Azerbaïdjan.