Agence de presse AhlulBayt : Mercredi, Salwan Momika, un Irakien de 37
ans qui a fui son pays et s'est installé en Suède, a brûlé plusieurs pages d'un
exemplaire du Coran, un livre saint musulman, devant la principale mosquée de
Stockholm, la capitale suédoise.
« Un homme qui a profané le Saint Coran est un citoyen irakien. Par conséquent, nous exigeons que le gouvernement suédois l'extrade vers l'Irak pour qu'il soit jugé conformément à la loi irakienne », a déclaré le ministère irakien des Affaires étrangères dans un communiqué publié jeudi.
Selon le porte-parole du portefeuille irakien, Ahmed al-Sahaf, les justifications légales et la liberté d'expression ne valident pas l'atteinte aux saintetés religieuses.
En ce sens, le chef du Conseil supérieur de la magistrature d'Irak, Faiq Zeidan, citant les dispositions de l'article 14 du Code pénal de ce pays, a délivré jeudi une autorisation d'intenter une action en justice contre la profanation du Saint Coran en Suède.
À cet égard, des dizaines d'Irakiens indignés ont pris d'assaut l'ambassade de Suède à Bagdad, la capitale irakienne, convoqués par le puissant religieux chiite irakien, Muqtada al-Sadr, qui a également appelé à l'expulsion de l'ambassadeur de Suède à Bagdad, faisant écho à l'indignation de plusieurs Pays musulmans pour blasphème au Coran, sous la surveillance de la police du pays européen.
Outre l'Irak, plusieurs pays musulmans ont élevé la voix contre le blasphème répété de leur livre saint dans le pays européen, comme l'Iran, le Yémen, la Turquie, l'Arabie saoudite, la Jordanie et l'Égypte, entre autres. De même, l'Organisation de la coopération islamique (OCI), la Ligue arabe (LA) et le Conseil de coopération du golfe Persique ont exprimé, séparément, une ferme condamnation d'une telle profanation.
En janvier, l'incendie d'un Coran devant l'ambassade de Turquie a déclenché des semaines de protestations et d'appels au boycott des produits suédois.
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