Agence
de presse AhlulBayt (ABNA) :
L'agence de presse britannique Reuters, citant un responsable du
ministère irakien des Affaires étrangères, sous couvert d'anonymat, a rapporté
samedi que Bagdad avait reçu une dérogation aux sanctions des États-Unis pour
pouvoir régler une partie des importantes dettes qu'il doit à Téhéran pour les
importations de gaz naturel et d'électricité.
Le "haut responsable" a déclaré que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait autorisé le paiement, en marge d'une réunion en Arabie saoudite avec le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein jeudi.
Le porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères, Ahmed Al-Sahaf, a également confirmé dans un bref communiqué que Hussein avait fait des progrès "concernant les quotas financiers entre l'Irak et l'Iran lors de sa conversation avec son homologue américain à Riyad [capitale saoudienne]".
L'Irak dépend des importations en provenance d'Iran pour une part importante de sa demande de gaz et d'électricité, et a clairement indiqué qu'il n'y a pas de substitut facile aux importations en provenance d'Iran, car il faudrait des années pour construire correctement son infrastructure énergétique, brisée pendant les années de guerre qui a suivi l'invasion américaine.
Cependant, les sanctions américaines contre l'Iran ont rendu difficile pour l'Irak le paiement des importations. Le président de la Chambre de commerce Iran-Irak, Yahya Al-Eshaq, a averti samedi que quelque 2,7 milliards de dollars avaient été débloqués des fonds gelés de l'Iran en Irak.
L'homme d'affaires iranien senior a affirmé que les fonds seront utilisés pour importer des produits de base en Iran, ainsi que des paiements liés aux pèlerins iraniens se rendant en Arabie saoudite pour assister aux rituels du Hajj de cette année.
L'Iran dispose de dizaines de milliards de dollars de fonds dans des banques étrangères auxquelles il ne peut accéder en raison des sanctions que les États-Unis ont rétablies contre le pays persan après son retrait unilatéral du JCPOA en mai 2018. La plupart des fonds sont confisqués dans des banques du Sud de Corée, Irak, Chine, Japon et Inde, sous prétexte de se conformer aux sanctions américaines.
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