Agence de presse AhlulBayt

la source : Parstoday
samedi

19 mars 2022

16:24:53
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Israël vise l'allié de la Résistance au Maghreb

Parallèlement à la guerre en Ukraine, l'axe US/Israël resserre son étau autour des alliés de la Russie, parmi lesquels, l'Algérie. Les Israéliens, qui ne peuvent plus tolérer la formation d'un autre front antisioniste au Maghreb, c’est ainsi qu’ils tentent d'attiser les tensions entre les deux voisins Algérie-Maroc, pour pêcher dans l'eau trouble et aboutir à faire taire à jamais l’Algérie, pivot de la Résistance au Maghreb.

Les mouvements militaires des deux voisins sur les frontières communes peuvent être analysés sous cet angle.

Trois semaines seulement après que Rabat ait annoncé la création d'une nouvelle zone militaire dans l'est du pays, l'Algérie se prépare à des exercices militaires à grande échelle le long de la frontière marocaine, et un expert considère cela comme un « message à destinations de ses voisins ».

Depuis la fin du mois d'août dernier, il n'y a plus de relations diplomatiques entre les deux voisins maghrébins, et en novembre, on a craint l’escalade après le meurtre de citoyens algériens au Sahara à la suite de « prétendus bombardements marocains ».

Les médias espagnols ont rapporté que l'Algérie avait choisi de répondre au Maroc après que celui-ci ait établit une nouvelle zone militaire, près de la frontière avec l’Algérie, en menant des manœuvres militaires approuvées par le Conseil suprême de sécurité algérien. Le Maroc a quant à lui prétendu que la décision de la création de cette troisième zone militaire avait été prise en vue de lutter contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière. Alger y voit un acte hostile.

Ce 8 mars, les médias algériens ont rapporté qu’à l’issue d’une réunion du Conseil suprême de sécurité sous la présidence Abdelmadjid Tebboune, il aurait été ordonné à l'armée nationale populaire algérienne « de lancer des manœuvres militaires d’envergure dans la partie ouest du pays. »

D'importantes unités de combat terrestres, aériennes et navales de l'armée algérienne devraient participer aux exercices qui se dérouleront dans les zones militaires deux et trois.

Selon le politologue Walid Kabir, « les manœuvres de l'armée algérienne sont une réponse à l'établissement d'une nouvelle zone militaire marocaine dans l'est du pays et un message de l'Algérie à ses voisins indiquant qu'ils sont prêts à défendre les frontières et la souveraineté nationale".

Il est prévu que ces d’exercices militaires, les forces de l’armée nationale populaire (ANP) de l’Algérie utilisent des munitions à balles réelles et de nouvelles armes fournies par la Russie, l’un de ses principaux alliés.

L’ampleur de ces exercices militaires aussi proche de la frontière avec le royaume marocain est inédite.

Le journal espagnol « News Diario » émet l’hypothèse que : « l'Algérie cherche à montrer à son peuple qu'il y a un ennemi, le Maroc, et de cette façon, il renforce le front intérieur ». Et d’ajouter : « Tout cela se passe au milieu d’un contexte mondial très chaud, notamment le conflit en Ukraine, témoin de l'efficacité de l'armée russe, qui fournit plus de 80 % des armes à l'armée algérienne.

De son côté, le Maroc s'apprête à mener des exercices militaires majeurs, avec l'armée américaine, probablement pour juin prochain, dans le cadre des manœuvres « Lion d'Afrique », auxquelles participeront les armées de plusieurs pays, manœuvres  auxquels l'armée algérienne ne participera pas.

L'escalade intervient au moment où l'Algérie a coupé les approvisionnements en gaz en ne prolongeant pas le 31 octobre le contrat de gazoduc entre le Maghreb et l'Europe dans le cadre d'une scission diplomatique bilatérale.

Le même journal a indiqué que cette mesure pourrait contribuer de manière inattendue à calmer la situation entre Rabat et Madrid, malgré le « profond agacement » des autorités marocaines envers les Espagnols, alors que Rabat attend du gouvernement de Pedro Sanchez un geste de soutien fort concernant le sujet de l’autonomie du Sahara occidental, une ex-colonie espagnole jusqu'en 1975.

Bien qu'il soit un proche allié des États-Unis - également au sein de l'Union européenne - le Maroc a choisi pour l'instant de ne pas s’exprimer sur la crise ukrainienne suite à ses relations - qui se sont renforcées ces dernières années - avec la Russie.

Et mercredi dernier, 2 mars, les représentants diplomatiques marocains ont choisi de ne pas participer au vote de l'Assemblée générale des Nations unies condamnant l'agression de l'armée russe contre l'Ukraine.

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