Agence de presse AhlulBayt

la source : Parstoday
lundi

28 février 2022

13:22:17
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Israël part en guerre contre la Russie

Dans une interview accordée à la chaîne 12 de la télévision israélienne, un membre du Parlement ukrainien a déclaré qu'il était fier d'avoir servi dans l'armée israélienne et travaille actuellement en tant que membre du Parlement ukrainien.

Alexander Konitsky ayant immigré en Israël, a servi dans l'armée israélienne, est retourné en Ukraine et a été élu au Parlement. Lors d’une interview accordée dimanche à la chaîne 12 de la télévision israélienne depuis une cachette en Ukraine, il a supplié les Israéliens d’aider son pays.

« Nous avons aussi vraiment besoin de l'aide d'Israël. Quand j'étais soldat dans l'armée israélienne, j'ai aidé et maintenant je demande simplement son aide. Vous n'avez besoin que de casques, de gilets - d'équipements dont Israël ne se sert plus depuis longtemps. S'il vous plaît, aidez notre armée et notre peuple ici », a-t-il dit.

« En Israël, tout le monde sait ce que sont les missiles, ce que sont les bunkers. J'étais en Israël et je connais bien ces choses », a déclaré Konitsky.

D'autre part, le journal israélien Yediot Ahronot a rapporté qu'une unité militaire de volontaires israéliens combattait au côté de l'armée ukrainienne.

« Un certain nombre de soldats qui sont membres de l'unité de combat d'élite de l’armée israélienne telle que la brigade Golani se battent maintenant avec les troupes russes sur les lignes du front », a-t-on appris de la même source.

« Aujourd'hui, un nombre important des forces spéciales israéliennes qui se sont joints à l’armée ukrainienne, combattent l'armée russe », ajoute le journal.

Israël, le grand perdant  

Le site Web de Middle East Monitor a décrit Israël comme le grand perdant de la guerre en Ukraine. La distance entre Tel-Aviv et Kiev est estimée à quelque 3 000 kilomètres, pourtant la crise survenue a un impact énorme sur Israël.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett a cherché à servir de médiateur entre la Russie et les États-Unis lors de son entrevue avec le président russe Vladimir Poutine à Sotchi, et le ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid s'est entretenu avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. Cependant, en raison de l'escalade de la crise en Ukraine et du début du conflit entre les deux parties, ces efforts ont échoué, peut-être parce qu’Israël n’est pas en mesure de s’en occuper. Les Russes ont estimé que l’entité sioniste adoptait une position occidentale, plutôt que celle d'un médiateur impartial.

Il ne fait aucun doute que les intérêts militaires et économiques d'Israël exigent qu'il entretienne de bonnes et solides relations avec la Russie et les États-Unis. Cependant, l'escalade de la crise ukrainienne a pratiquement mis Israël dans une mauvaise situation. Cela peut forcer le régime israélien à se tenir aux côtés de l'un ou de l'autre, abandonnant l'option de développer des relations avec les deux parties. Ceci, bien sûr, menace ses intérêts dans les deux pays.

L'évaluation israélienne est que si la crise s'aggrave, elle pourrait éloigner les États-Unis du Moyen-Orient, laissant Israël sans soutien. Cela serait cohérent avec le retrait progressif des États-Unis de la région qui a commencé en Irak puis en Afghanistan. D'autres pays à la recherche d'un rôle régional pourraient intervenir pour combler ce vide, contre la volonté d'Israël.

Néanmoins, l’entité sioniste veut tirer profit de tous les côtés, comme d'habitude, mais elle fait face à la pression de Washington et de Moscou pour choisir l'un ou l'autre. Les États-Unis veulent mobiliser autant de pays que possible de leurs côtés. 

Les armes israéliennes sont un autre facteur dans cette crise. Les ventes d'armes - notamment antichars - à l'Ukraine et aux pays voisins inquiètent profondément Moscou qui a déjà fait pression sur Israël pour qu'il cesse ses ventes. Israël n'a pas pu résister à cette pression ; il sait que Moscou pourrait imposer des sanctions intenables en cas de coup dur. Ainsi, alors que la crise est en passe d'atteindre son un point culminant, Israël s'implique de plus en plus.

Tel-Aviv ne veut pas voir les choses aller au-delà du point de non-retour avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Ce serait un cauchemar. Les cercles politiques israéliens ne semblent pas avoir une idée claire de la position que prendre leur gouvernement dans une telle situation.

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