Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Les déclarations alarmistes des puissances occidentales sur l’imminence d’une invasion russe en Ukraine sont une provocation et pourraient avoir des conséquences néfastes, a déclaré ce dimanche le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le président américain Joe Biden a déclaré vendredi avoir la conviction que la Russie pourrait lancer une opération armée « à tout moment ».
« Le président russe Vladimir Poutine ne prête pas attention à ces propos », a dit Dmitri Peskov sur la chaîne de télévision Rossiya 1.
« Le fait est que cela conduit à une aggravation de la tension. Et quand la tension atteint son comble, comme c’est le cas, par exemple, sur la ligne de contact, n’importe quelle étincelle, n’importe quel incident imprévu, n’importe quelle provocation planifiée peut mener à des conséquences irréparables », a-t-il estimé.
« Donc tout cela a - peut avoir - des conséquences néfastes. L’exercice quotidien qui consiste à annoncer une date pour une invasion de l’Ukraine par la Russie est une très mauvaise pratique », a-t-il souligné.
Dmitri Peskov a déclaré que l’Ukraine avait perdu son intégrité territoriale suite à un coup d’État miligtaire. « L’OTAN, les États-Unis et le Royaume-Uni continuent d’acheminer des avions-cargos chargés d’armes et de matériel militaire en Ukraine », a-t-il indiqué.
Le diplomate russe a souligné que la Russie n’avait jamais initié une agression et qu’elle ne voulait même pas prononcer le mot « guerre ». « La Russie a survécu tous les conflits », a-t-il martelé.
Bien que Moscou rejette toute intention d’attaquer l’Ukraine, l’Occident tente de faire croire qu’une guerre imminente serait sur le point d’éclater.
Au milieu d’une escalade de tension entre la Russie et l’Occident au sujet du dossier ukrainien, un journal britannique fait part de pourparlers secrets entre les puissances occidentales quant à la manière de riposter à une éventuelle occupation de l’Ukraine par la Russie.
Selon The Guardian, les Occidentaux décident, lors de ces pourparlers, comment réagir à une occupation russe de l’Ukraine.
Dans ce droit fil, le membre républicain du Congrès américain Jim Banks est de plus en plus insatisfait du rôle de l’Allemagne dans le conflit ukrainien.
“Il y a tellement plus que l’Allemagne pourrait faire en ce moment”, a-t-il déclaré en marge de la conférence de Munich sur la sécurité. Il demande entre autres l’arrêt immédiat du gazoduc Nord Stream 2.
Le membre du Congrès américain Jim Banks a appelé l’Allemagne à arrêter immédiatement le gazoduc Nord Stream 2 et à fournir des armes à l’Ukraine. “La capitulation de l’Allemagne face à la Russie sur Nord Stream et d’autres questions est quelque chose qui fait trembler le reste du monde - en particulier les Américains – ”, a déclaré le républicain américain à l’agence de presse allemande en marge de la conférence de Munich sur la sécurité.
“De nombreux Américains doutaient de la fiabilité de l’Allemagne”, a déclaré Banks. Il a spécifiquement exigé que l’Allemagne livre les armes à l’Ukraine, ce que le gouvernement de Kiev exige.
L’Allemagne craint que la Russie ne riposte aux sanctions occidentales en cas de guerre avec l’Ukraine en coupant l’approvisionnement en gaz, a déclaré son ministre des Finances, une décision qui pourrait paralyser la plus grande économie d’Europe.
Christian Lindner a déclaré au Financial Times que la Russie avait toujours été un fournisseur fiable de gaz naturel pour l’Allemagne, même au plus fort de la guerre froide. Mais cela pourrait changer si la Russie envahissait l’Ukraine et que l’Occident punissait Moscou avec un ensemble de sanctions radicales.
“Si vous regardez la guerre froide, quoi qu’il se soit passé entre l’OTAN et le Pacte de Varsovie, il n’y a jamais eu de situation où les tensions politiques ont nui à la coopération dans le secteur de l’énergie”, a déclaré Lindner. “Les choses pourraient être différentes maintenant.”
L’Occident a averti le président russe Vladimir Poutine des graves conséquences économiques s’il attaquait son voisin occidental. L’Allemagne a clairement indiqué que ceux-ci incluraient l’arrêt du gazoduc Nord Stream 2 acheminant le gaz russe directement vers l’Europe sous la mer Baltique.
Samedi soir, les médias ont rapporté des affrontements dans des régions de l’est de l’Ukraine. Les séparatistes de Louhansk et de Donetsk ont annoncé, ce dimanche matin, que des villages avaient été pilonnés, à plusieurs reprises, depuis samedi à minuit. En plus, l’armée ukrainienne a fait part de plusieurs cas de violations du cessez-le-feu survenus ce dimanche matin.
Selon un communiqué, publié par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), 975 cas de violation du cessez-le-feu dont 860 explosions avaient eu lieu à Louhansk et 591 cas dont 535 explosions avaient été enregistrés à Donetsk.
Dans un entretien à la BBC, le Premier ministre britan « la plus grande guerre en Europe depuis 1945 ».
Après avoir échangé avec le président russe, Emmanuel Macron a appelé son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour lui faire part de leur échange, a annoncé l’Élysée, ce dimanche.
Cet entretien d’Emmanuel Macron, président en exercice de l’Union européenne, avec Vladimir Poutine était présenté ces dernières heures comme celui de la dernière chance pour négocier une sortie diplomatique à la crise ukrainienne alors que se multiplient les violations du cessez-le-feu.
Déjà samedi soir, en marge de la conférence sur la sécurité à Munich à laquelle tous deux participaient, Emmanuel Macron avait échangé avec son homologue ukrainien qui lui avait dit ne pas vouloir ‘riposter aux provocations le long de la ligne de contact’, selon l’Élysée.
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