Agence de presse AhlulBayt

la source : Parstoday
samedi

4 décembre 2021

11:45:43
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Libye: le coup électoral d'Israël?

La Libye s'est engagée dans la dernière ligne droite de la présidentielle du 24 décembre, dont les candidats sont d'ores et déjà connus. Mais la persistance des désaccords entre camps rivaux et les tensions sur le terrain orchestrées par certains pays et régimes étrangers font planer un doute sur sa tenue d’autant plus que la situation dans le pays ne s'est pas encore stabilisée.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : A moins d'un mois de l'élection présidentielle libyenne, les candidatures les plus remarquées et controversées sont évidemment celles de Saïf al-Islam, fils de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, et celle de Khalifa Haftar, commandant de l'Armée nationale libyenne.

Ayant l’idée de l’adhésion de la Libye à l'accord de normalisation entre les pays arabes et le régime sioniste, les États-Unis et Israël sont les premiers à profiter de l'ingérence dans les élections libyennes et ont fait tout leur possible pour les influencer.

Alors que le général Khalifa Haftar a déjà fait part de sa volonté de normaliser les relations avec Israël s’il remporte les présidentielles, les États-Unis et Israël sont fort susceptibles de le soutenir pour assurer la présence du régime sioniste en Méditerranée.

De point de vue américano-israélien, la présence israélienne dans l'ouest de Tripoli, épaulée par Haftar, pourrait garantir également l'élimination de son rival méditerranéen : la Turquie.

Conscient des positions nationales anti-israéliennes de la Libye, le général Haftar n’a pas évoqué la normalisation des relations israélo-syriennes dans ses campagnes électorales mais ses récents agissements montrent sa position pro-israélienne.

Chargé du message de son père, Saddam Haftar s’est envolé de Dubaï à Tel-Aviv il y a quelques semaines pour rencontrer des responsables israéliens. 

Selon ce message qui vise au renforcement des relations bilatérales, la Libye bénéficiera d'une assistance politique et militaire du régime sioniste en cas de victoire de Khalifa Haftar, en échange du soutien de ce dernier pour la mise en œuvre de la normalisation.

En outre, les relations de Haftar avec les sionistes trouvent leur origine dans le passé. Selon la note du  journaliste sioniste Yossi Melman publiée sur le site Web du Middleeasteye, des membres des services de renseignement israéliens (Mossad) ont rencontré Haftar à plusieurs reprises au Caire entre 2017 et 2019.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis soutenant le général Haftar de diverses manières pendant les années de guerre civile en Libye, partagent une position commune avec les États-Unis et le régime sioniste.

Concernant la position de la Turquie vis-à-vis des évolutions libyennes, il est clair que les positions et les intérêts d'Ankara contredisent fortement ceux de Washington et de Tel-Aviv en Libye.

Qualifiant Haftar de criminel de guerre, la Turquie s'est fortement opposée à sa candidature et a souligné que l’élection présidentielle libyenne conduirait à la désintégration du pays.

Les groupes soutenus par la Turquie insistent sur le fait qu'une loi devrait être adoptée pour interdire la participation du Khalifa Haftar et de Saïf al-Islam Kadhafi aux élections, compte tenu de leurs catastrophiques bilans..

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