Agence de presse AhlulBayt

la source : iqna
mercredi

7 juillet 2021

13:17:40
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France : 3 ans de prison pour son islamophobie et racisme

La vidéo de l'agression subie par Adil Sefrioui avait largement circulé sur les réseaux sociaux, en avril dernier. A Dole (Jura), un homme âgé de 72 ans l'avait traité de «sale bicot», avant de fondre sur lui au volant de sa voiture. Ce mardi 6 juillet, le septuagénaire a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Il a été reconnu coupable de «violences volontaires avec arme et injures racistes», et un mandat d'arrêt a été délivré à son encontre. L'homme doit être incarcéré à la maison d'arrêt de Lons-le-Saunier.

La Licra, SOS racisme et la Coordination contre le racisme et l'islamophobie s'étaient constituées parties civiles. La victime était par ailleurs défendue par Me Randall Schwerdorffer, selon qui le tribunal «a pris la mesure de l'agression». Il se félicite de ce verdict, bien plus sévère que les six mois de prison, dont deux avec sursis, requis par le procureur lors de l'audience du 22 juin.

De son côté, Adil Sefrioui était poursuivi pour injure, violence et dégradation. Il a été relaxé des faits de dégradation et condamné à une amende de 600 euros, dont 200 euros avec sursis, pour les autres faits.

Le 21 avril dernier, cet habitant de Dole était chez lui lorsque sa femme lui a signalé la présence d'un homme qui, de l'autre côté de la rue, semblait prendre des photos de leur maison, voire de leurs enfants qui jouaient dans le jardin.

Le père de famille était allé à la rencontre de l'individu pour demander des explications, qui ont rapidement donné lieu à une altercation verbale, puis physique. Après avoir proféré des insultes racistes, l'agresseur s'était installé au volant de sa voiture, faisant mine de s'en aller, avant de faire demi-tour pour foncer sur Adil Sefrioui.

Le véhicule était venu percuter la palissade du jardin de la famille, là où se trouvait les enfants, tandis que la victime était projetée sur le capot. Cette collision avait notamment été filmée par Mme Sefrioui, qui avait posté la vidéo sur les réseaux sociaux. La séquence a été jugée «partielle» par la défense, qui estime qu'elle ne montre pas les insultes et violences subies par l'accusé.

Ce dernier, qui ne s'était pas présenté à l'audience du 22 juin, assurait avoir perdu le contrôle de son véhicule. «Je voulais lui faire peur. Sous le coup de la colère, on fait des bêtises», avait-il plaidé auprès des policiers. Un discours qui, aux yeux du tribunal, n'a pas fait le poids face aux 30 jours d'interruption temporaire de travail (ITT) accordés à Adil Sefrioui après l'agression.

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