Agence de presse AhlulBayt

la source : IQNA
mardi

9 mars 2021

08:06:25
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Réflexion sur le message de paix du pape lors de son voyage historique au berceau des religions abrahamiques

Le professeur Yasuyuki Matsunaga, professeur des relations internationales à l'Université de Tokyo et expert des affaires d'Asie occidentale, dans une note spéciale à l'Agence iranienne de presse coranique (IQNA) à propos de la récente visite du pape François en Irak et de son impact sur la région de l'Asie occidentale.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Dans sa note il a écrit : « En visitant l'Irak, le pape François a réussi à montrer l'importance que ce pays a eue dans l'histoire de l'humanité, sa rencontre avec l'Ayatollah Sistani est également significative dans la mesure où deux chefs spirituels se sont rencontrés à un moment historique difficile.

Cependant, il faut réfléchir au message de paix que le Pape a voulu transmettre au peuple irakien. La visite du pape François, chef des catholiques du monde, en Irak, peut être examinée sous plusieurs angles.

À un certain niveau, le pape François voulait rencontrer des membres irakiens de son église et la communauté catholique chaldéenne d’Irak, et a célébré une messe à la cathédrale Saint-Joseph de Bagdad, ce qui est un fait historique et significatif pour cette communauté.

La visite du pape en Irak pendant l'épidémie mondiale de corona, était remarquable, dans ce pays touché par les troubles sociaux où les problèmes de sécurité sont nombreux. Le Pape a pris des risques en visitant l’Irak et sans aucun doute, a impressionné de nombreuses personnalités de la région et même du monde entier, par sa détermination et son message.

De plus, les lieux et les personnes qu'il a choisis de voir et de rencontrer sont importants. Le pape a non seulement rencontré des dirigeants politiques irakiens, mais s'est également rendu dans l'ancienne région d'Ur, le lieu de naissance d'Abraham, et a rencontré les dirigeants yézidis et le grand religieux chiite, l'Ayatollah Seyed Ali Sistani.

Sa rencontre avec l'Ayatollah Sistani était importante dans la mesure où deux chefs spirituels de renommée mondiale, se sont rencontrés à ce moment historique difficile. Si l'objectif principal du Pape était de demander au gouvernement irakien de protéger la communauté chrétienne, qui est une minorité vulnérable, ce voyage aurait été couronné de succès, mais son message s’adressait aussi aux responsable des persécutions des chrétiens irakiens au cours de la dernière décennie depuis l'occupation de l'Irak par une coalition internationale dirigée par les États-Unis et la Grande-Bretagne, crimes dont l’Ayatollah Sistani n’était pas responsable.

Le pape a fait une distinction entre l'EIIL, les extrémistes violents, et les citoyens irakiens ordinaires quelle que soit leur religion, et dans le cas de « l'Etat islamique », c'est leur idéologie politique et non leurs croyances religieuses qui les a conduits au massacre des minorités religieuses et à la profanation de leurs sanctuaires ».

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