Agence de presse AhlulBayt

la source : IQNA
samedi

19 décembre 2020

12:06:58
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Une voix devenue mondiale à partir d’une mosquée

Une cérémonie a été organisée par l’Agence Internationale de Presse Coranique (IQNA) en commémoration du célèbre récitant égyptien du Saint Coran, Ali al-Banna.

Ali Akbar Hanifi, lecteur coranique international et arbitre des compétitions coraniques, lors de cette cérémonie a déclaré : « L'imitation des récitations de Mahmoud Ali al-Banna est utile et appropriée pour tous les talents, en particulier les moins spécialisés. 
 
Mahmoud Ali al-Banna doit son succès en grande partie, à sa famille coranique. Mahmoud Ali al-Banna a commencé à lire le Coran en suivant Mohammad Rafat et Mohammad Salameh qui étaient de grands récitants aux mélodies célèbres, et les lecteurs mondiaux ont toujours été fiers de pouvoir réciter un verset comme Rafat. 
 
Mahmoud Ali al-Banna a commencé en les imitant mais ensuite, il a acquis un style personnel. Selon certains experts, s'il y avait 12 excellents récitants dans le monde islamique, dans la première moitié du XXe siècle (de 1900 à 1950), l'un d'entre eux était Mahmoud Ali al-Banna. 
 
Toutes les mélodies coraniques sont tristes et dépourvues de rythme et d'instrument. Mahmoud Ali al-Banna était un maître dans le ton. Une fois, lors de la récitions de la sourate An-Nazi'at dans une province d'Egypte, il a récité le verset "أَنْتُمْ أَشَدُّ خَلْقًا أَمِ‌‌سَّمَاءُ بَنَاهَا", l'un des auditeurs l’a encouragé avec enthousiasme. Mahmud Ali al-Banna a répété ce verset sept fois avec sept significations différentes. L'imagination est très importante dans le ton. Ma critique à l'égard de certains professeurs et lecteurs, est qu’ils ne devraient pas recourir à des termes musicaux dans la récitation du Coran.
 
Mahmoud Ali al-Banna a grandi dans le village de Shabra dans la province égyptienne de Manoufia dans une famille de paysans. Il a commencé à mémoriser le Coran à l'âge de 6 ans à l'école du village. Mahmud Ali al-Banna révisait pendant la nuit et mémorisait les versets qu'il devait présenter au maître le lendemain. 
 
C'est ainsi que le Coran a progressé en Egypte ! Sans les efforts de ces maîtres anonymes dans les villages égyptiens, des personnalités comme Mahmoud Ali al-Banna n'auraient pas été formées. Mahmoud Ali al-Banna était très religieux et très fidèle au Coran, il a consacré toute sa vie au Coran. 
 
Dans le village de Shabra, où il est né, il a construit une mosquée, appelée mosquée Mahmoud Ali al-Banna, dont il était lui-même l'imam et où il récitait le Coran chaque matin, midi et soir. 
 
Son fils, Ahmed, a déclaré dans une interview : « Après la mort de mon père, un de ses amis m'a demandé pourquoi je ne continuais pas le chemin de mon père dans la récitation. Je suis rentré à la maison le soir, et ma mère m’a dit que je devrais suivre les traces de mon père. J'étais un homme d'affaires et je ne pensais pas que j'arriverais vraiment à lire, mais mon père en rêve, m’a encouragé ».