Agence de presse AhlulBayt

la source : Agences
dimanche

16 août 2020

09:09:14
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Qu'ont dit les experts de l'échec diplomatique des États-Unis vendredi soir ?

L’isolement maximal de Washington est le résultat de la politique de pression maximale contre Téhéran.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Ce vendredi soir restera une mauvaise date pour la politique étrangère américaine, dans l'Histoire. Une nuit où malgré les efforts de l'administration de Donald Trump, le projet de résolution proposé par les États-Unis pour prolonger l'embargo sur les armes contre l'Iran, a échoué au Conseil de sécurité, et a conduit à l'isolement des États-Unis sur la question de l'Iran.
 
La résolution a été rejetée par la Chine et la Russie et d'autres membres du Conseil de sécurité, notamment la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France, alliés des États-Unis, qui se sont abstenus.
 
Le secrétaire d'État, Mike Pompeo, a critiqué le Conseil de sécurité pour ne pas avoir prolongé l'embargo sur les armes contre l'Iran, affirmant que le Conseil de sécurité de l'ONU n'avait pas rempli sa mission fondamentale de maintien de la paix et de la sécurité internationales.
 
Majid Takht Ravanchi, représentant permanent de l'Iran au Nations Unies, a critiqué la politique des États-Unis au Moyen-Orient et déclaré : « Les États-Unis ont 50 000 soldats dans six pays voisins de l'Iran dans le Golfe Persique, 300 avions militaires, un porte-avion et des dizaines de navires de guerre, et a établi un quartier général pour ses forces terrestres, aériennes, navales et spéciales. Sur les 40 bases militaires occidentales situées au Moyen-Orient, 29 appartiennent aux États-Unis, et cet important déploiement a fait de la région la plus grande concentration de troupes étrangères dans le monde.
انزوای حداکثری واشنگتن نتیجه سیاست فشار حداکثری علیه تهران
Les analystes et experts en affaires internationales, après l’échec diplomatique américain aux Nations Unies, estiment presque à l'unanimité, que cela pourrait non seulement être une victoire de l'Iran sur la scène internationale, mais aussi contribuer au renforcement de la position de la Chine et de la Russie face aux États-Unis.
 
Behnam Ben Taliblu, haut responsable et spécialiste des relations irano-américaines de la Fondation pour la défense des démocraties, a déclaré à Fox News, évoquant la défaite diplomatique américaine au Conseil de sécurité, que l'Iran était le "grand gagnant", et que c’était aussi l’avis de la Russie et de la Chine, et que la possibilité que l'Iran devienne plus puissant était un problème supplémentaire pour les États-Unis, au Moyen-Orient. Cependant, il a averti que le retrait américain était temporaire et que le vote d'aujourd'hui fera que Washington exigera certainement un retour complet des sanctions dans le cadre du mécanisme de retour des sanctions prévu dans le JCPoA.
 
Le New York Times a écrit dans une note de Michael Schwirtz, se référant à l'isolement américain dans le monde, après cette défaite diplomatique : « Cette défaite souligne la profondeur de l'isolement mondial américain sur la question iranienne. Pour l'administration de Trump, le vote pourrait ouvrir la voie à un effort séparé pour infliger le maximum de dégâts à l'Iran avant l'élection présidentielle américaine de novembre 2020. Pendant des mois, les responsables de l'administration américaine ont averti que si le vote pour prolonger l'embargo sur les armes contre l'Iran échouait, les États-Unis enquêteront sur les termes de l'accord nucléaire de l'époque d’Obama pour utiliser le mécanisme de déclenchement des sanctions auquel pourrait s'ajouter l'interdiction des transactions d'armes, des ventes de pétrole et des transactions bancaires. Les critiques de la position américaine se demandent si l'administration de Trump, en se retirant de l'accord nucléaire, peut légalement prolonger les embargos sur les armes et effectuer le retour des sanctions ».
 
Les experts ont averti que si les sanctions de l'ONU contre l'Iran étaient de nouveau imposées, cela pourrait détruire l'accord nucléaire et aggraver les tensions régionales. La CNN, citant l'échec diplomatique américain au Conseil de sécurité, a déclaré que Téhéran avait réduit ses engagements selon les règles de l'accord, et déclaré que l’Iran reviendrait à ses engagements dès que les États-Unis reviendront au traité et lèveront leurs sanctions contre l'Iran.
 
Robert Malley, chef du groupe international de gestion de crise et ancien négociateur de la Maison Blanche, a dit que ces efforts (des Usa) étaient une tentative de faire échouer l’accord ou de rendre la tâche plus difficile pour Joe Biden s'il gagne en novembre.
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