Majid, fils de Hamid Nouri, a déclaré, mercredi 9 novembre, que son père était soumis à l’isolement depuis son arrestation pour des accusations non fondées en novembre 2019.
Hamdi Nouri a été arrêté dès son arrivée à l’aéroport de Stockholm, il y a trois ans. Les autorités suédoises l’ont accusé d’être impliqué dans l’exécution et la torture des membres de l’Organisation terroriste Mujahedin-e-Khalq (OMK) en 1988. Il a à plusieurs reprises et avec véhémence rejeté les allégations.
En juillet, un tribunal suédois a condamné Hamid Nouri à la perpétuité. Le tribunal, qui a été décrit par les responsables iraniens comme illégal, a condamné Nouri de soi-disant crimes de guerre et crimes contre l’humanité, sur la base d’allégations portées par le groupe terroriste OMK.
Majid Nouri, son fils, a déclaré avoir reçu début juillet un e-mail du juge qui reconnaissait que les restrictions à l’emprisonnement de son père avaient pris fin.
« Cependant, les autorités pénitentiaires ont malheureusement maintenu les restrictions en ignorant la décision du juge et mon père est toujours à l’isolement et ne peut pas rendre visite ou contacter les membres de sa famille », a-t-il déclaré.
Majid Nouri a noté que son père avait été torturé pendant sa détention, ce qui avait causé des dommages à sa vue et à son ouïe, les autorités suédoises lui interdisant de consulter un médecin.
« Mon père est sous la torture physique et psychique et nous sommes très inquiets pour son état de santé », a-t-il déclaré.
Hamid Nouri avait déjà donné des détails sur sa torture physique aux mains de ses geôliers lors d’un bref contact téléphonique avec sa famille avant que la peine illégale ne soit prononcée.
Pendant ce temps, Heibatollah Najandimanesh, qui est un conseiller juridique de la famille Nouri, a déclaré mercredi que puisqu’aucun appel téléphonique ou visite n’est autorisé, les avocats suédois du dossier informent indirectement la famille de son état de santé.
« Même l’accès consulaire à Hamid Nouri est devenu limité », a-t-il dit, ajoutant qu’aucune organisation de défense des droits de l’Homme n’a répondu à l’appel de la famille pour suivre le dossier.
« Le gouvernement suédois, a-t-il dit, est tenu de respecter les droits des détenus sur la base de la Convention européenne des droits de l’Homme ainsi que des règlements et directives de l’UE. »
« Maintenir un individu à l’isolement pendant trois ans équivaut à de la torture », a-t-il déclaré.
Le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Massoud Setayeshi, a promis que le pouvoir judiciaire assurerait la défense des droits de Nouri.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, il a déclaré que Hamid Nouri « était à l’isolement depuis 1100 jours et que les soi-disant défenseurs des droits de l’Homme se taisent ».
Hamid Nouri n’a eu qu’une conversation de « cinq minutes » avec sa famille au cours des deux derniers mois, a-t-il déclaré.