Agence de presse AhlulBayt

la source : Parstoday
mercredi

9 février 2022

13:10:16
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Pourquoi l'Iran n'a pas fléchi?!

A l'approche du 43ème anniversaire de la victoire de la révolution iranienne, l'une des questions constamment posée est celle-ci: cette révolution a commencé au plus fort moment du capitalisme occidental puis du libéralisme et du néolibéralisme et sur fond d'un effondrement du protectionnisme version soviétique et maoïstes qui ont cédé placé à l’économie émergente qu'est celle de la Chine et de la Russie.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Or et pendant toutes ces étapes, l'économie iranienne a été soumise et à une cadence accéléré et amplifiante à des sanctions US /Occident jusqu’à 2018 où celles-ci ont pris littéralement la forme d'une campagne dite de pression maximale. Alors pourquoi cette économie ne s'est-elle pas effondré face à plus de 4 décennies de pressions financières multiforme? La question mérite qu'on lui réponde en évoquant ne serait-ce que brièvement les fondements de l'économie de la Résistance. mais commençons par cet extraordinaire boom de la vente du pétrole iranien ces dernières semaines qui rendent fous tous les analystes économiques occidentaux.

Les pétroliers iraniens naviguent librement pour la Chine et le Venezuela, les USA ne peuvent rien faire…Pour la première fois, après l’intensification des sanctions contre l’Iran, la Chine a publié les donnés sur les premières importations de pétrole brut iranien en un an, soit depuis décembre 2020, malgré les sanctions en cours du gouvernement américain.

La Chine a importé 260 312 tonnes de pétrole brut iranien en décembre, selon les données de l'Administration générale des douanes chinoises, qui a enregistré pour la dernière fois des entrées de pétrole iranien en décembre 2020 à 520 000 tonnes. Officieusement, les importations chinoises de pétrole iranien se sont maintenues à plus de 500 000 barils par jour en moyenne entre août et octobre.

La nouvelle de l'augmentation des exportations de pétrole de l'Iran a été précédemment affirmée par le PDG de la Société nationale iranienne du pétrole (SNIP) Mohsen Khojasteh-Mehr. De même, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, Ali Shamkhani, a réagi lui aussi à l'augmentation des exportations de pétrole iranien : « La vente du pétrole iranien et la restitution de son argent ont atteint des conditions appropriées et irréversibles. Il n'est plus possible (aux USA, NDLR) de promettre de lever des sanctions devenues sans effet, pour tirer des concessions à l’Iran. »

Cette augmentation des ventes de pétrole iranien intervient à un moment où les États-Unis avaient l'intention de réduire à zéro les exportations de pétrole iranien. Il y presque trois ans, le secrétaire d'État Mike Pompeo de l'administration Trump, avait déclaré: « Nous annonçons aujourd'hui que nous n'accorderons plus d'exemptions. Nous voulons réduire à zéro les exportations de pétrole iranien. Nous continuerons donc à appliquer les sanctions et à surveiller leur respect. Tout pays ou institution qui est en relation avec l'Iran, doit en être désormais prudent et veiller à respecter les termes des sanctions. » Et cet objectif n'a pas changé même après l'entrée en fonction de l'administration Biden.

Or, pendant ce temps, les pétroliers iraniens ont atteint le Venezuela, un autre membre du Club des pays sanctionnés par les USA. Et pourtant, les Américains avaient menacé qu’ils ne permettraient pas que les pétroliers iraniens arrivent au Venezuela !

Cet événement marqua le début d’une fin, la fin des sanctions qui voulaient que le pétrole iranien reste sans clientèle. Les pétroliers iraniens ont librement navigué de Chine au Venezuela et cela devant les yeux ahuris des Américains… Et la cerise sur le gâteau : un autre navire iranien a tout récemment livré une cargaison de 2 millions de barils de condensat de gaz au port vénézuélien de Jose… les exportations de pétrole iranien se poursuivent…Mais est-ce l’exportation du pétrole qui a sauvé l’économie iranienne après quatre décennies de sanctions ? Certes, non. Les politiques de l’économie de Résistance, décrétée en 2013 par le Leader de la Révolution islamique, mis en oeuvre au cours des dernières années, aident le pays à surmonter les sanctions et les pressions économiques imposées par les États-Unis, en s'appuyant sur quatre principes : 

  • Insister sur l’économie du savoir : de l’évolution dans l’industrie de fabrication de pièces détachées à la localisation des industries  
  • Soutenir les productions intérieures : de l’essence et de l’industrie pétrochimique aux appareils ménagers
  • Atteindre l’autosuffisance : de la production de l’essence à la fabrication des appareils ménagers et des voitures
  • L’essor des relations économiques et diversification des partenaires étrangers dans le cadre de la stratégie de l’indépendance vis-à-vis de l’Occident

Et c'est en référant à ces principes que l'Iran a tenu bon et qu'il érige un modèle à tout autre Etat-nation qui s'érigerait contre l'empire.

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