Agence de presse AhlulBayt

la source : parstoday
dimanche

16 janvier 2022

17:24:11
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Iran : Coup de grâce anti-Israël?

Depuis le 3 janvier 2022, date à laquelle un hélico de type « AS565 Atalet » de l’armée de l’air israélienne ayant décollé de « Ramat David », l’une des trois plus grandes bases aériennes israéliennes près de Haïfa, s’est écrasé en Méditerrané, alors même que son moteur gauche avait pris feu pour des « raisons » restées toujours « inconnues »,

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) :  jusqu’à ce jeudi 13 janvier au soir où la presse israélienne, a fait état de la mort de deux officiers sionistes de l’unité d’élite Egoz, abattus lors d’une fusillade mortelle à l’intérieur d’une autre base israélienne, Nabi Musa, situé au Néguev, et ce, seulement quelques heures avant que des « heurts d’une violence jamais constatée auparavant, ne soient rapportés, là encore, de l’intérieur d’une troisièmes base aérienne israélienne, Hatzerim, avec un bilan officiel de « trois blessés », tous membres d’une autre brigade d’élite, Golani, l’armée israélienne donne l’impression d’être prise pour cible d’un vaste plan d’attaque et de déstabilisation qui outre d’être calibré, vise non seulement le coqueluche de la composante terrestre de l’armée israélienne spécialement créée pour le front Nord, puisque ce sont ses forces d’élites, Egoz, Golani spécialisées dans des guérillas anti Hezbollah qui sont visées mais encore sa composante aérienne, car aussi bien Ramat David et son « Atalet » ratatiné dans le ciel de Haïfa que Nabi Musa et Hatzerim située au Néguev sont des bases aériennes, qu’on sait abriter pas mal de F-16, de F-15 et autres ingrédients de la flotte aérienne sioniste.

Ces « incidents » et « fusillades amies » qui en 10 jours ont fait au moins 4 morts dans les rangs des officiers supérieurs sionistes participent-ils d’une « action militaire préventive », devant  préluder à quelque chose de plus vaste, mais aussi de totalement inattendu qui pourrait se produire très prochainement ?

Après tout ni Haïfa, ni le Néguev encore moins aucune des bases précitées qui se trouvent tous et très curieusement et d’une manière et d’une autre limitrophe de la Cisjordanie (Front intérieur) de Gaza (Front sud) et du sud Liban-sud Syrie (Front nord) ne sont guère des lieux quelconque quand on s’y intéresse de plus près. Et si on se réfère à l’une des leçons les plus fatidiques de l’opération « Epée de Qods » en mai 2021 quand Gaza a réussi à mettre au pas en 11 jours et à l’aide de 4 000 missiles, Israël, toute confrontation à venir tendrait à opposer la Résistance non pas en aval mais en amont à l’entité ou ce qui revient au même, ce serait des bases aériennes israéliennes, épines dorsales de sa puissance de feu qui se trouveraient prioritairement dans le viseur.

Ce qui fait du Néguev, zone stratégique par excellence, d'une superficie de 13 000 km², et en forme d’un triangle avec dans son sud le golfe d'Aqaba et la ville d'Eilat, dans son ouest par la péninsule du Sinaï et la bande de Gaza et, dans son est, la vallée de l'Arabah, qui constitue la frontière entre Israël et la Jordanie et dans le  nord, encore Gaza et la mer Morte, la cible favorite de toute action de déstabilisation préventive à l’adresse d’une armée israélienne qui le jour-J, devrait apparaître dans ses pires jours à savoir complètement désunie, totalement atomisée, fondamentalement hésitante.

Surtout qu’au Néguev qui abrite le gros de la machine de guerre de l’entité, se trouvent quelques-unes de ces armes qui, selon la doxa militaire, font la différence et on pense évidemment au Dimona et son réacteur à plutonium et au lithium, ou encore à cette usine ultra secrète de fabrique de mini bombe nucléaire dont une réplique a été pulvérisée le 25 décembre dernier par le CGRI iranien et son désormais fameux cocktail hybride composé de 12 missiles balistiques dont certains à tête manœuvrables et plus de 10 drones à sens unique de type visiblement Shahed. 

Dans le cadre d’une face-à-face à venir le Néguev est d’autant plus important que l’entité y a aussi placée ses F-35 Adir, quelque part à Nevatim Air Base, à l’aide de quoi elle promet un déluge de feu d’enfer non seulement contre Gaza ou le sud Liban, mais encore contre la Syrie et au besoin l’Iran, si évidemment les accords d’Abraham finissaient par gangrener aussi l’Arabie des Salman comme il a gangrené les Émirats de Ben Zayed. C’est en ce sens que ce qui se passe depuis bientôt une semaine au Néguev où la Palestine bédouine, à l’image de la Palestine historique, de Qods et de la Cisjordanie s’est soulevée contre l’occupation israélienne et son plan de colonisation déguisé en « forestation du désert », prend tout son importance : ce foutu plan le gourou Lapid, vient certes d’en annoncer le retrait mais qu’on prépare un plan de guerre il suffit souvent d’un simple déclic. Les deux officiers de la force Egoz qui ont suivi en enfer leurs deux camarades pilotes, tués le 3 décembre, sont tombés au Néguev où la situation se résume ainsi sous la pluie d’un chroniquer sioniste complètement paniqué :

« Les émeutes du Néguev, est-ce un nationalisme palestinien? Rien n’est plus sûr… Les Bédouins lancent un message de sécession nationaliste et de rébellion contre la souveraineté de l’État. Ce n’est pas une propriété privée qu’ils revendiquent en effet mais une propriété collective. La terre est aux Bédouins, un point et c’est tout, à la façon dont un territoire appartient collectivement à une nation sans qu’il n’y ait de titre de propriété. Ce ne sont pas seulement de petits lopins de terre qui sont en question mais de facto tout le Néguev comme le montrent depuis quelques mois toute une série d’incidents et d’agressions qui touchent toute la région et pas la seule parcelle de l’a forestation planifiée: attaques sur les routes, blocage de l’accès à certaines villes, insécurité des personnes et des biens dans Birsheva même, vols d’armes dans les casernes de l’armée, trafic en tous genres, etc. En un mot, le Néguev n’est plus solidement gouverné. Les Bédouins aspirent en fait à une autonomie objective dans le cadre d’Israël et ils sont prêts à chasser les Juifs de leur supposé territoire en leur faisant la vie dure. »

Et le journal d’ajouter : « Est-ce la première étape d’un démembrement soft d’Israël car cette situation s’étend à d’autres régions: la Galilée, des secteurs de Jérusalem, bien évidemment la Judée Samarie (Cisjordanie). La « loi de l’électricité » qu’il a faite voter, prend soudain un sens supplémentaire. Sa finalité ultime visait à régulariser cette fois-ci les constructions illégales des particuliers de la zone bédouine. Cette démarche pourrait bien s’inscrire, à la lumière des émeutes actuelles dans un projet plus global qui commence avec la loi sur l’électricité pour aller, étape par étape, jusqu’à l’autonomie territoriale. »

Et d’avouer : « On peut se demander si une nouvelle forme de nationalisme palestinien ne serait pas en train de naître qui irait de pair avec le « ramollissement » de la société israélienne. Pour en évaluer la possibilité, il faut considérer ce qui se passe depuis la dernière opération de Gaza (Épée de Qods, NDLR) et la nouvelle stratégie de l’axe Jihad islamique-Hamas d’ouvrir un front intérieur en Israël dans les zones de population arabe et mixte. Ce nationalisme viserait le démembrement d’Israël en qualité de pays du dedans, toujours dans le cadre formel d’un État qui perdrait sa gouvernance. Le scénario bédouin pourrait effectivement se reproduire dans les régions de Galilée où il y a une territorialisation de la population arabe et où l’on voit depuis Gaza l’effondrement de la sécurité et la constitution de milices parallèles.

Lod, Akko et Yafo, où les voisins arabes se sont retournés contre leurs voisins juifs, montrent aussi que le même danger existe dans les « villes mixtes » (une notion inconnue auparavant). Décidément les ennemis d’Israël et on pense à tous ces pays et entités qui se nomment "axe de la Résistance" est sur point de phagocyter Israël d’y créer un État Résistant, quitte à y reproduire le modèle de Gaza... c’est l’ombre même du Hezbollah. »

Reconnaissons qu’en termes d’aveux, il n’y a pas plus sincère, l’entité se sentant sa fin plus qu’imminente. Car la Galilée et ses colonies partis, puis le Néguev, ses bases militaires, ses usines de fabrique de mini-bombes nucléaires et son réacteur à atomique « amputé », il ne restera plus rien à l’entité que Tel-Aviv et son agglomération. Certes certains experts diraient qu’Israël a des ICBM et que l'armée de l'air israélienne disposerait de trois escadrons [150, 199 et 248 escadrons] équipés de missiles à pointe nucléaire Jéricho sur la base de Sedot Mikha, à 45 km au sud de Tel-Aviv.

Ces sources auraient même rapporté que des images satellite classifiées révèlent environ 100 emplacements de missiles, répartis également entre les missiles Jericho-1 et Jericho-2, que le missile Jericho-1 aurait atteint une portée de 450 kilomètres et même qu’il y a une version avancée, le Jéricho-2, d'une portée de près de 1 500 kilomètres avec 50 missiles Jericho-2 basé dans des installations construites dans une région calcaire avec de nombreuses grottes et petites collines creusées pour abriter le Jéricho-2 et ses TEL déployés pour le tir. Mais depuis le 25 décembre 2021 et le remake de la destruction par l’Iran de Dimona, plus personne ne croit réellement que le Jéricho soit une caution de vie.

D’autant plus que ce jeu, et à peine 10 jours après que l’Iran eut dévoilé ses missiles à tête manœuvrable à capacité hypersonique, un autre dévoilement-choc a eu lieu : Le 13 janvier, l'Iran a testé avec succès sa première fusée porte-satellite indigène avec un moteur fonctionnant au combustible solide. Le nouveau moteur, baptisé «Raafe», possède un fuselage en composite non métallique, ce qui augmente l'énergie et entraîne des économies considérables sur les coûts correspondants. 

Un « missile anti satellite » en composite et bon marché en herbe qui pourrait tout comme les missiles balistiques iraniens se démocratiser ? Pourquoi pas. L’l'Iran dit être en mesure de lancer un grand nombre de satellites utilisant des moteurs à faible coût non pas pour contrôler quoi que ce soit dans l’espace mais refuser la sphère spatiale aux adversaires de la Résistance. En 2011, l'Iran a pu capturer un drone américain en bloquant le signal GPS du drone et en le faisant remplacer par un autre signal GPS. C'est beaucoup plus facile à faire que de retirer un satellite, c’est accessible à toutes les composantes de l’axe de la Résistance.

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