Agence de presse AhlulBayt

la source : Parstoday
mercredi

5 janvier 2022

15:09:01
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Nucléaire iranien : Israël change de cap ?

Le chef israélien du renseignement militaire dit qu’il vaut mieux obtenir un accord fortement renforcé plutôt que les pourparlers n’échouent.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : Dans une déclaration apparemment différente des autres responsables israéliens, le chef israélien du renseignement militaire a déclaré aux membres du cabinet de sécurité qu’il serait préférable pour Israël qu’un accord sur le programme nucléaire iranien soit de nouveau signé.

Le chef du renseignement militaire d’Israël, le général Aharon Haliva, a déclaré : « Il vaut mieux obtenir un accord fortement renforcé plutôt que les pourparlers échouent ». Au cours des dernières semaines, de hauts responsables israéliens ont adopté des positions contradictoires sur le programme nucléaire iranien et les pourparlers de Vienne. L’exemple clair en est la position différente du général Haliva par rapport à celle du cabinet de Naftali Bennett.

Le site Internet israélien Walla a cité deux ministres israéliens anonymes, qui étaient présents à la réunion du cabinet de cette semaine, disant : « Aharon Haliva a souligné que la reprise de l'accord nucléaire de 2015 donnerait plus de garanties sur la limitation des activités nucléaires de l'Iran. »

Le responsable militaire a également déclaré lors de la réunion du cabinet que la reprise de l’accord de 2015 donnerait à Tel-Aviv plus de temps pour se préparer à divers scénarios d'escalades avec l'Iran, et qu’Israël jouirait d’une meilleure position pour se préparer à de telles situations.

Les remarques de Haliva ont été faites en réponse aux récentes remarques du chef du Mossad, David Barnia, qui n’a pas soutenu l’accord nucléaire.

Les responsables israéliens ont fermement dits non à la relance du PGAC et ont même travaillé ces dernières semaines pour entraver le progrès des pourparlers de Vienne. Le mois dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a prétendu que Tel-Aviv n'était en principe pas opposé à un éventuel accord entre l'Iran et les puissances du monde. Cependant, le fait est que le cabinet israélien tente en même temps de perturber le processus des négociations de Vienne.

« Nous n'avons aucun problème avec l'accord », a-t-il déclaré au New York Times le mois dernier. « Une bonne affaire est une bonne chose. La meilleure chose serait de ne pas conclure d'accord, mais de resserrer les sanctions et de s'assurer que l'Iran ne peut pas aller de l'avant », martèle Lapid.

Le président américain Joe Biden a promis de revenir à l’accord de Genève depuis son arrivée au pouvoir, mais les actions des responsables américains montrent que les politiques de l'administration démocrate ne sont guère différentes de celles de l'administration Trump envers la République islamique d'Iran.

Depuis que le premier round des pourparlers sur le nucléaire iranien a été repris le 29 novembre, les diplomates occidentaux tentent de faire pression sur l'équipe iranienne pour qu'elle accepte leurs conditions. Toutefois, les représentants de la RII aux pourparlers de Vienne ont déclaré que l'issue des réunions de Vienne est plus importante pour Téhéran que la date à laquelle l'accord sera finalisé. Téhéran s'efforce de faire progresser le PGAC et de transformer un accord dépourvu d'intérêts économiques pour la partie iranienne, en raison des hésitations de l'Occident, en un nouvel accord bilatéral et équilibré.

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