Agence de presse AhlulBayt

la source : abna24
samedi

4 décembre 2021

16:28:45
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L’Ayatollha Ramazani, dans sa rencontre avec les membres des organisations chiites françaises:

la présence des fidèles des Ahl ul-Bayt (a.s.) est avantageuse pour les pays européens

une anecdote intéressante exemplifiant l’honnêteté des chiites dans les sociétés occidentales

Le samedi 13 novembre, l’Ayatollah Ramazani a tenu une réunion avec les organisations chiites françaises.

Agence de presse Ahl ul-Bayt (a.s.), ABNA. – Dans le cadre de son voyage en Europe pour participer à des réunions religieuses et interconfessionnelles, le samedi 13 novembre 2021 l’Ayatollah Réza Ramazani a rencontré et discuté avec les membres des organisations chiites françaises. 

Dans cette rencontre, mettant en relief le fait qu’«aujourd’hui les ennemis de l’islam s’efforcent toujours à travestir la vérité de l’islam », le Secrétaire général de l’Assemblée mondiale Ahul ul-Bayt (a.s.) a affirmé : « Notre tâche en tant que musulmans consiste à connaître l’islam. La juste connaissance du coran et des hadiths nous révèlerons que l’islam est une religion exhaustive qui en même temps traite les questions individuelles et s’occupe du sociétal. » 

Il a ensuite clarifié le terme « exhaustif » qu’il a employé : « L’exhaustivité suppose la confluence des deux regards sur l’ici-bas et sur l’au-delà. Comme on lit dans le coran : ‘‘وَلَا تَنسَ نَصيبَكَ مِنَ الدُّنیا’’ (‘‘n'oublie pas ta part en cette vie’’) ; il faut bien considérer notre part d’ici-bas afin de pouvoir acquérir [celle de] l’au-delà. Certains n’envisagent que l’apparence de ce monde terrestre et certains ne considèrent que l’autre monde ; les uns et les autres sont dans l’erreur. Le verset coranique ‘‘يَعْلَمُونَ ظَاهِرًا مِنَ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَهُمْ عَنِ الْآخِرَةِ هُمْ غَافِلُونَ’’  (‘‘Ils connaissent un aspect de la vie présente, tandis qu'ils sont inattentifs à l'au-delà’’) appuie mes propos.

  • Les domaines et les sphères des rapports en islam

L’Ayatollah Ramazani s’est également exprimé sur les « domaines et les sphères des rapports en islam » : « ‘‘Le rapport à soi’’, ‘‘le rapport à Allah’’, ‘‘le rapport à la société’’, ‘‘le rapport à la communauté internationale’’ et ‘‘le rapport à la nature’’ sont les cinq types de rapports qui existent et dont chacun selon l’islam a été soumis à des codes de jurisprudences particuliers. 

Ce spécialiste de l’islam a ajouté : « Dans le courant de pensée de ‘‘l’islam libéral’’, juste le rapport de l’homme à Allah et à soi sont reconnus, ce qui est en contradiction avec le coran et les hadiths ; puisque la jurisprudence islamique n’a point exclu la société, les questions sociétales et les rapports interhumains.

Précisant que « les violences attribuées à l’islam n’ont rien à voir avec cette religion », l’Ayatollah Ramazani a dit : « Ceux qui, en déclamant les phrases  ‘‘lā ʾilāha ʾillā llāh’’ et ‘‘Muḥammadan rasūlu llāh’’ égorgent les tiers, n’ont certainement rien du tout à voir avec l’islam. Ceux sont fabriqués par les ennemis de l’islam. Lorsqu’on regarde les versets coraniques, on se rend compte qu’aucunement le coran n’autorise le meurtre ni le fait de se laisser tuer par quelqu’un d’autre. 

  • Aucun prophète n’a été envoyé pour ordonner la violence 

Rappelant que « dans les investigations idéologiques, il faut répandre les sujets par le biais de la pensée et de la réflexion », le Secrétaire générale de l’Assemblée mondiale a répondu à une contestation : « Le fait de présenter ‘‘l’islam en tant que religion de violence’’ n’a aucun fondement coranique, narratif ou historique. 

Au temps du vénéré Prophète (s.a.w.), les musulmans endurèrent beaucoup de peines. Beaucoup d’entre eux demandèrent au Prophète (s.a.w.) de les autoriser à se défendre ; mais ce dernier n’y consentait pas. Les ennemis de l’islam complotèrent l’assassinat du Prophète (s.a.w.) et un grand nombre de musulmans et le Prophète fut tenu d’immigrer de la Mecque en Médine. 

Après l’installation du Prophète Muhammad (s.a.w.) à la ville de Médine, les associateurs se rendirent en Médine dans le but d’assassiner le Prophète (a.s.) et d’étriller l’islam. Le Prophète devait alors défendre soi-même et sa communauté. Il est donc scientifiquement, historiquement ou même coraniquement infondé de dire que le Prophète de l’Islam (s.a.w.) est le prophète de la violence et ou que l’islam est une religion violente. 

M. Ramazani a ajouté : « Un coran dont toutes les sourates, sauf une seule, commencent par la formule ‘‘بسم الله الرحمن الرحیم’’ (‘‘au nom d’Allah, le Tout miséricordieux, le Très Miséricordieux’’) ; et où de maintes fois figurent des mots comme ‘‘tout miséricordieux’’, ‘‘très miséricordieux’’, ‘‘pardonneur’’, « compatissant » ne peut pas passer pour le livre sacré d’une religion de violence. En plus de l’islam, nous croyons qu’aucun prophète ni religion n’ont été envoyés pour préconiser la violence. 

Il a souligné : « L’idée que ‘‘le Dieu de Jésus est celui de la miséricorde et le Dieu de Muhammad, celui de la violence !’’ est la fausse prétention des ennemis de Dieu et de l’humanité. Ce qui assura le progrès de l’islam c’était ‘‘la conduite du Prophète’’ qui est une conduite coranique. Allah a loué la conduite du Prophète dans plusieurs versets comme ‘‘انک لعلی خُلُق عظیم’’ (‘‘tu es certes, d'une moralité éminente’’), ‘‘فَبِمَا رَحْمَةٍ مِنَ اللَّهِ لِنْتَ لَهُمْ وَلَوْ كُنْتَفَظًّا غَلِيظَ الْقَلْبِ لَانْفَضُّوا مِنْ حَوْلِك...’’ (‘‘c'est par quelque miséricorde de la part d'Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage’’). Ceci nous fait comprendre que grâce à la miséricorde divine, le vénéré Prophète (s.a.w.) faisait preuve d’une douce moralité et c’était ainsi que les gens se laisser attirer par lui. 

L’Ayatollah Ramazani a noté : « L’Imam Ja'far al-Sâdiq dit à ce propos: ‘‘إِنَّ اَللَّهَ تَبَارَكَ وَ تَعَالَى أَدَّبَ نَبِيَّهُ، فَلَمَّا اِنْتَهَى بِهِ إِلَى مَا أَرَادَ قَالَ لَهُ إِنَّكَ لَعَلى خُلُقٍ عَظِيمٍ’’. ‘‘En effet, Allah, que Son Nom soit Béni et Exalté, rendit Son prophète poli, et lorsque ce dernier atteint au niveau de la politesse auquel [Allah] voulait qu’il atteigne, Celui-ci lui a dit : ‘‘tu es certes, d'une moralité éminente’’ ». 

  • L’accent mis sur la nécessité de l’unité dans le monde musulman

Faisant allusion à la nécessité de l’unité dans le monde musulman, le Secrétaire général de l’Assemblée mondiale Ahl ul-Bayt (a.s.) a précisé : «Ce qui pour nous tous, surtout pour les fidèles des Ahl ul-Bayt (a.s.), représente une importance et requiert une attention particulière, c’est le regard porté sur la communauté islamique et sur l’unité dans le monde musulman. 

Il y a des gens qui parlent explicitement de la dichotomie de la communauté sunnite versus la communauté chiite. Tandis que la division chiite/sunnite est l’invention et l’initiative des ennemis de l’islam. Ce qu’il nous appartient de poursuivre, c’est l’unité dans le monde musulman et c’est ce dont les grands chefs chiites ont la conviction. 

Ce membre du Conseil suprême de Forum mondial pour la proximité des écoles de pensée islamiques a ajouté : « La mentalité et la conduite daechites ne sont pas même approuvées par les oulémas de la tradition sunnites et ceux-ci les ont unanimement rejetées. Nous avons aussi combattu pratiquement ces modes de pensées extrémistes et dangereux : le martyr Hajj Qassem Soleimani  était un homme qui s’éleva contre ces hommes sauvages et qui finit par les vaincre. » 

Evoquant « l’hypocrisie des prétendues entités antiterroristes, l’Ayatollah Ramazani a annoncé : « Les Etats-Unis prétendent lutter contre le terrorisme ; alors que ce pays même cultive le terrorisme et l’exporte en Syrie, en Irak, en Afghanistan et en d’autres endroits. Ce ne sont que des scénarios qu’ils ont eux-mêmes élaboré.

  • Les attributs de l’islam

Expliquant que « l’unité et l’harmonie peuvent en grande partie contribuer à la présentation de l’école des Ahl ul-Bayt (a.s.) », M. Ramazani a dit : « Ce qui est à la base des attributs de l’islam, en premier lieu c’est la « rationalité », car l’islam est la religion de raisonnement, de pensée et de rationalité. Même les faits qui relèvent d’un impératif jurisprudentiel, tels les prières journalières et le jeûne, ont besoin d’un fondement rationnel. »

Ce maître du séminaire chiite et de l’université, a désigné la spiritualité comme le second attribut de l’islam et a ajouté : « Tous les versets coraniques et tous les hadiths et toutes les paroles des Ahl ul-Bayt (a.s.) orientent l’homme vers le monde spirituel et lui rappellent que l’homme doit suivre une évolution à la fois spirituelle et rationnelle. L’homme sensitif, c’est-à-dire l’homme qui est venu dans ce monde matériel, doit se transformer en l’homme spirituel et intuitionnel. Allah se trouve au sommet de la spiritualité que nous cherchons et qui consiste en attention porté à une réalité supérieure qui est la plus parfaite. La spiritualité qui nous intéresse n’est pas indifférente aux membres de la société ni à la religion ; il s’agit d’une spiritualité authentique. Aussi est-il important d’intégrer la spiritualité dans les différents systèmes d’éducation. 

  • L’humanité souffre de l’injustice, de la pauvreté et de la misère

Selon l’Ayatollah Ramazani, la justice est le troisième attribut de l’islam : « L’établissement de la justice a été l’une des revendications des prophètes ; vérité appuyée d’ailleurs par le verset coranique ‘‘لَقَدْ أَرْسَلْنَا رُسُلَنَا بِالْبَيِّنَاتِ وَأَنْزَلْنَا مَعَهُمُ الْكِتَاب وَالْمِيزَانَ لِيَقُومَ النَّاسُ بِالْقِسْطِ’’ (‘‘Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice’’). Ce dont l’humanité souffre, c’est l’injustice qui a abouti à la pauvreté et à la misère. »

Le Secrétaire de l’Assemblée mondiale Ahl ul-Bayt (a.s.) a souligné : « Alors, dans un certain sens, on pourrait présenter l’islam en tant que ‘‘religion de miséricorde, de rationalité, de spiritualité, de justice et de tolérance’’. La tolérance signifie la tolérance parmi tous les êtres humains. Si bien que le Prophète Muhammad (s.a.w). dit : ‘‘وَالَّذی بَعَثَنی بِالحَقِّ لَقَد اَمَرَنی بِمُداراة النَّاس’’ (‘‘Allah qui m’e envoyé, m’a ordonné d’exercer la tolérance avec les gens’’). 

  • La présence des fidèles des Ahl ul-Bayt (a.s.) est avantageuse pour les pays européens 

Ce spécialiste de l’islam a valorisé la connaissance et la présentation exhaustive de l’école des Ahl ul-Bayt (a.s.) et a ajouté : « Ce que les leaders occidentaux doivent considérer c’est que la présence des fidèles des Ahl ul-Bayt (a.s.) leur sera avantageuse, puisque ces derniers sont contre le fanatisme, la violence et les actes illicites. 

Pour illustrer l’honnêteté des chiites dans les sociétés occidentales, l’Ayatollah Ramazani a rappelé une anecdote intéressante : « Quand l’Imam Khomeiny demeurait à Neauphle-le-Château, en France, un jour les compagnons de l’Imam préparent l’Abgoucht (plat traditionnel iranien) dans le logement. Lorsqu’on sert l’Imam, il demande d’où vient la viande utilisée dans le repas et où l’on a égorgé le mouton. On répond avoir égorgé le mouton dans l’enceinte de la maison et on essaye de justifier cette entreprise. L’Imam riposte : ‘‘L’Etat français autorise-t-il à égorger un animal dans un tel endroit où il faut le faire dans des lieux précis ?’’ On lui répond que probablement c’est interdit. Et l’Imam de dire : ‘‘Ainsi, je n’en mangerai pas’’. Il faut bien réfléchir à ce genre de choses. Moi, personnellement, pendant mes 13 ans de séjour en Europe, j’ai essayé de respecter ces détails’. »

  • Tenir à la liberté d’expression, tout en respectant les valeurs sacrées

M. Ramazani a affirmé : « De ma propre expérience, je sais qu’il nous faut de connaître et de présenter correctement l’école des Ahl ul-Bayt (a.s.) et de laisser le jugement aux autres ; car ceux-ci se laisseront d’eux-mêmes attirer par une telle école. Les oulémas chiites ne se proposent pas de convertir par force un chrétien à l’islam ; mais ils s’efforcent de présenter correctement l’école des Ahl ul-Bayt (a.s.). 

En fin, il a dit à propos de « l’assurance de la liberté d’expression, tout en respectant les valeurs sacrées » : « Dans une lettre que nous avons envoyée au Pape, nous avons rappelé qu’il faut éviter de confondre la liberté d’expression et l’insulte contre les valeurs sacrée afin de protéger ces valeurs. Il faut essayer d’empêcher toute insulte contre tout texte sacré et tout prophète. Faire la caricature des figures sacrées et blasphémer les valeurs sacrées des gens vont à l’encontre de la raison et de la nature humaine. »