Agence de presse AhlulBayt

la source : parstoday
vendredi

28 mai 2021

12:09:59
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Vu la précipitation avec laquelle Mike Pompeo s'est rendu cette semaine et en compagnie de son successeur et rival Blinken en Israël pour se payer une tournée dans l'ombre de l'administration démocrate, il devrait y avoir quelque chose de bien grave, plus grave encore que la perspective de la "disparition d'Israël" brandi cette cette semaine sous le nez des USA au terme de 11 jours de bataille balistique Israël/Gaza.

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : En effet, le deal siècle, les Accords d'Abraham qui valent ces jours-ci les pires diatribes anti US en Israël sont sur le point de se retourner non seulement contre l'entité mais bien contre les Etats-Unis.  Largement éprouvé par les échecs militaires de Tel-Aviv face à la Résistance, les EAU qui croyaient il y encore tres peu à leurs larges investissements à Tamar, à la possibilité d'une exportation de leur pétrole et gaz par Eilat interposés vers l'Europe, à ce que Fujarah au large duquel le super navire logistique sioniste Hypérion Ray pourrait devenir un hub international, fait marche arrière ou ce qui revient au même, la Chine, ce redoutable adversaire des USA commence à bien pêcher en eaux troubles. 

Ainsi c'est par la porte des Emirats que Pékin semble avoir fait sa première "descente" militaire au Moyen Orient, sous les yeux ahuris d'une Amérique qui dit avoir entendu Pékin "être intéressé par l'idée de construire une base militaires" aux Emirats!   

Une publication américaine a rapporté que Washington se préoccupe par la vente des armes de pointe aux EAU sous peine de fuites d'informations sensibles et confidentielles vers la Chine. L'embelli des relations bilatérales entre la Chine et les Émirats arabes unis terrorisent les autorités américaines rien que sur cette clause bien embarassante de la normalisation qui prévoit la vente d'avions de combat F-35 aux Émirats arabes unis.  Washington a repéré deux avions militaires chinois ces derniers jours déchargeant des cargaisons aux EAU », a rapporté le Wall Street Journal.

"Les vols ont soulevé des doutes sur l'avenir de l'accord d'armements américains avec les Émirats arabes unis et l’administration américaine avertit dans ce sens que la poursuite de tels échanges entre Abou Dhabi et Pékin signifierait une fin à l'accord américain avec les EAU sur les armes.  Après l’annonce des résultats d’une évaluation en avril, l'administration Biden a déclaré qu'elle pourrait donner le feu vert à la vente d'avions de combat F-35 et 18 drones Ripper d’une valeur de  50 milliards de dollars aux EAU. Mais est-ce vraiment possible?  ", poursuit le journal 

Le journal fait référence aux commentaires des responsables américains sur les relations croissantes Pékin/Abou Dhabi et poursuit que les signes de liens croissants entre Pékin et Abu Dhabi ont assombri l'avenir des ventes d'armes même si l'ambassadeur des Émirats arabes unis aux États-Unis, Youssef Atiba,  a juré ses bon dieux que le pays défendrait bec et ongle le savoir-faire technique de l'armée américaine et que l'armée émiratie se rangerait toujours du côté de l'armée américaine". Sauf que l'antécédent turc et tout ce qu'Ankara a pu faire au sujet des S-400 russes est là et inquiète Washington. 

« L'armée chinoise a entre temps avancé  des plans visant à approfondir et élargir les relations et la coopération avec les EAU. Le rapport 2020 du Pentagone sur les aspirations militaires de la Chine indique que Pékin envisage de déployer des installations logistiques militaires supplémentaires à l'étranger. Dans cet ordre d’idée, Pékin envisagerait d’établir une base navale militaire aux EAU », selon le WSJ.

« Un responsable américain bien informé a affirmé Les EAU prévoient qu’en cas d’achat de ces armes de pointe aux États-Unis, ils devraient déterminer quand et comment ils les utilisent. Mais est-ce suffisant? Lors des concertations avec les parties émiraties sur la vente d’armes  de haute technologie, Washington a évoqué trois conditions : les EAU et les pays tiers, en particulier la Chine, ne devraient pas avoir accès aux informations sur les coordonnées techniques de ces aéronefs américains, selon ce responsable sous couvert d’anonymat».

La vente du F-35 aux Emirats Arabes Unis fait dans le cadre de «Pacte Ibrahim» n'a été en effet qu’un pot de vin octroyée aux responsables émiratis en raison de la normalisation des relations avec Israël, une relation qui devrait servir les intérêts des Emirats, Abou Dhabi ayant misé sur des investissements à Tamar et surtout une "protection militaires" que l'entité aurait dû lui fournir en cas de "nécessité". Mais par les temps qui courent, "Israël parait aux yeux des Emirats la partie qui a le plus besoin d'assistance". Alors pourquoi ne pas ramer dans le sens inverse et ne pas s'allier à la Chine?

Après tout, une telle perspective serait bien plus logique par le fait qu'il permettrait en partie aux Emirats de se faire protéger par la Chine elle-même signataire d'un pacte stratégique de 25 ans avec l'Iran. Mais Pékin sera sans doute le vrai gagnant de cette histoire, lui, que Pompeo avait justement réussi en 2020 à mettre à porte d'Israël. Une coopération militaire Pékin-Abou Dhabi pourrait marquer une double défaite de Biden face aux USA dans la mesure où elle signifierait l'émergence du facteur militaire chinois en plein golfe Persique. Une région où Pékin a des intérêts vitaux et où la politique de tension recherchée volontairement par les USA a comme l'objectif le fait de rendre les matières fossiles beacoup trop chère au géant économique croissant qu'est la Chine.  

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