Agence de presse AhlulBayt

la source : Parstoday
vendredi

26 mars 2021

21:44:27
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USA: le coup de grâce sino-iranien!

A peine quelques heures après l'annonce de la sordide affaire de l'enlisement du mega porte-conteneurs Given Green au canal du Suez, canal que le bâtiment en partance de la Chine pour l'Europe, ...

Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA): Bloque depuis trois jours, et, ce, sur le dos du commerce chinois qui y transite 40 pourcent de ses marchandises vers le vieux continent, The Guardian a fait état de l'élimination du permis de transport de deux petroliers chargés du pétrole "iranien" dans l'île de Cook, la cargaison ayant été destinée à la Chine.

Ces deux affaires ne sont évidemment pas sans rappeler la double saisie de petroliers iraniens et chinois non loin du détroit de Malaca par une Indonésienne soudainement anti- Chine anti-Iran. Ce coup a fait chavirer Ann Sun Succhi au Myanmar au profit d'une armée birmane dont les liens avec Pékin sont solides. Un pour Chine zéro pour USA donc à Malaca. Et dans le golfe Persique? Ce jeudi matin les USA ont menacé la Chine de sanctions si elle continue à ratatiner le régime de sanctions US, arme des puissances agonisantes. Peine perdue, le ministre chinois affirmant que ses achats en pétrole iraniens se poursuivront: 1.5 millions de barils en février à en croire Reuters. Ce samedi, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yie est attendu à Téhéran dans le cadre d'une tournée qui le conduira dans six pays du Moyen-Orient. 

 «La visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères Wang Yi au Moyen-Orient démontre l’importance que la Chine attache à ses relations avec les pays de cette région et la sincérité de la Chine dans l’approfondissement de la coopération mutuellement avantageuse», a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying. Et de poursuivre: « Au cours de la visite, Wang et ses homologues discuteront des affaires régionales et des questions stratégiques, de l'initiative Belt and Road, des réponses à la pandémie et de la reprise économique post-COVID, ainsi que de la «promotion de la synergie entre la construction d'un nouveau paradigme de développement entre la Chine et les principales stratégies de développement dans ces pays».

Les six pays que Wang visitera la semaine prochaine ont adhéré à l’Initiative de la Ceinture et de la Route de la Chine, avec l’Irak, le Koweït, le Liban, le Qatar et le Yémen.

Mais l'etape iranienne est évidemment à part alors même que l'Iran et la Chine sont engagés dans une dynamique d'accord stratégique de 25 ans. Pendant son séjour en Iran, Wang discutera sans aucun doute de l'avenir de l'accord nucléaire, officiellement connu sous le nom du Plan d'action global conjoint (PGAC). La Chine a appelé à un retour US à l’accord nucléaire iranien.

La question nucléaire iranienne est maintenant à un moment critique», a déclaré Hua le 23 mars. «La priorité immédiate est que les États-Unis reviennent au PGAC et lèvent les sanctions à une date rapprochée, tandis que l'Iran reprend le respect réciproquement afin de pousser conjointement le PGAC sur la bonne voie. »

« La Chine veut envoyer un message clair aux États-Unis selon lequel elle reste un acteur clé dans le dossier nucléaire iranien et sans la participation de la Chine, il sera impossible de trouver une solution (aux problèmes liés au programme nucléaire iranien) », a-t-il estimé.

Depuis le 18 mars et la rencontre en Alaska d'une délégation américaine menée par le secrétaire d'État Antony Blinken et une délégation chinoise, tout le monde le sait, les "engueulades" tournaient autour de l'Iran. Les deux parties, qui avaient promis de tout se dire, ont eu des mots très durs lors de cette première confrontation depuis le début du mandat de Joe Biden.

Car l'accord sino-iranien est sur le point de porter ses fruits, inversant la donne stratégique en faveur de l'Est au Moyen-Orient. La Chine post Covid-19 n'achète pour l'heure que du pétrole iranien à un prix de 3 à 5 dollars moins cher que celui sur le marché sur fond d'attaque conjuguée de la Résistance contre Aramco qui vise à déprécier le dollar. 

Depuis la visite du président chinois Xi Jinping en Iran en 2016, Wang est le plus haut responsable chinois à se rendre en Iran, et il s'y rend au bon moment. L'Empire US est à  plat et il est grand temps de l'achever. 

« La Chine a joué un rôle clé dans la mise en œuvre de l'accord nucléaire iranien de 2015 et elle exige la fin des sanctions.  Sinon elle agira elle-même en ce sens », a déclaré Hua.

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